Ramgoolam : « L’État de droit vole en éclats »

Au jardin de Pamplemousses pour la cérémonie de dépôt de gerbes au samadhi de feu sir Seewoosagur Ramgoolam, à l’occasion du 38e anniversaire de son décès, Navin Ramgoolam, leader du PTr, a affirmé que le Financial Crimes Commission Bill est « extrêmement dangereux ».

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« Cette législation change toutes les procédures d’enquête, change toutes les poursuites au pénal. Elle confisque nos droits fondamentaux et l’État de droit vole en éclats », affirme-t-il. « S’il ne faut pas en avoir peur, pourquoi toucher aux pouvoirs du DPP ? Les pouvoirs dont le DPP dispose aux termes de la Constitution n’ont pas été introduits à la légère et n’ont pas été imposés. Les dispositions constitutionnelles ont fait l’objet de discussions avec tous les leaders, en particulier sir Seewoosagur Ramgoolam. Ces pouvoirs ont été attribués au DPP afin de protéger le Mauricien, et surtout les minorités contre l’exécutif. C’est la raison pour laquelle le DPP est une fonction indépendante, son salaire ne dépend pas du Premier ministre ni son travail. Ils ne comprennent pas ces notions de base. Ils pensent que le DPP est devenu un empêcheur de tourner en rond et qu’il faut lui enlever tous ses pouvoirs. Cette législation viole les articles 1, 2 et 72 de la Constitution. Nous verrons ce qui se passera plus loin », dénonce Navin Ramgoolam.

Le leader du PTr a sévèrement critiqué le Premier ministre pour avoir puisé ses informations d’un dossier de la police. « Est-ce que vous réalisez ce que cela veut dire dans un autre pays ? Le Premier ministre ainsi que le commissaire de police auraient démissionné de leur poste. Il a critiqué le DPP. Ce sont des preuves qu’ils ne comprennent rien », dit-il.

Au Premier ministre qui l’a accusé de n’avoir jamais pratiqué le droit, il a expliqué avoir entrepris ses études au London School of Economics, d’avoir été introduit au barreau en Angleterre où il a fait son pupillage avant d’ouvrir son propre cabinet. Il a accusé Pravind Jugnauth d’avoir « simplement travaillé comme conseiller légal de la MBC, de la SBM et des compagnies d’assurances. »
Navin Ramgoolam a fait rire ceux présents au jardin lorsqu’il s’est référé à une remarque de Pravind Jugnauth qui a suggéré qu’il n’est pas certain que Navin Ramgoolam soit candidat. « Li pli for ki Shivjee. Li konn mo destin. » Toujours à l’adresse de Pravind Jugnauth, qui a déclaré « ou pa kone ar ki ou pe gagn zafer », Navin Ramgoolam a rétorqué : « get mwa bien dan mo lizie, mo pas kile zame. »

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