- La chute des activités dans les foires mise en cause
Les commerçants de la foire New Arab Town, à Rose-Hill, réclament une exemption des frais de location de leur étal. Ils soutiennent ne plus pouvoir payer la somme de Rs 2 400 par mois « puisque le commerce dans les foires est en berne depuis plus de deux ans ». De ce fait, ils écriront une lettre au ministre des Administrations régionales pour réclamer une rencontre et déposer leurs doléances.
La situation se complique aux foires New Arab Town et Da Patten, à Rose-Hill. Les marchands sont forcés de pratiquer deux métiers à la fois pour joindre les deux bouts. « La situation s’aggrave de plus en plus. Nous souffrons énormément de la chute du commerce dans les foires. Il y a des jours où nous ne vendons rien. Nous avons des dettes à rembourser mais nous n’avons plus les moyens. Du coup, nous ne pouvons plus importer des marchandises ni les acheter localement. De plus, nous devons trouver une somme de Rs 2 400 pour la location mensuelle des étals. Notre situation financière s’aggrave », déplorent des marchands de la New Arab Town.
Les commerçants évoquent « un manque de considération » à leur égard. « Depuis que nous avons changé de place, c’est-à-dire de l’ancienne foire de l’Arab Town à la nouvelle structure de la New Arab Town, nous subissons des pertes. Les commerçants ne font que se plaindre de leur situation et sont inquiets », précisent-ils. Dans un premier temps, les marchands avaient formulé une demande auprès de la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill pour revoir la somme de la location. « Nous avions demandé que la location soit revue à la baisse, soit de Rs 2 400 à Rs 1 500 par mois. La mairie avait pris note de nos doléances », indiquent nos interlocuteurs.
Au début de la semaine, les marchands de la New Arab Town et de Da Patten avaient reçu la visite du nouveau maire de la ville de Beau-Bassin/Rose-Hill, David Utile. Selon nos recoupements d’information, c’était sa première rencontre avec les commerçants des deux foires après son élection au début de ce mois. « Il est venu faire un constat de la situation et a parlé avec certains commerçants. Nous lui avons fait part de notre situation et lui avons demandé de considérer notre demande. Le maire nous a informés que le dossier des marchands des deux foires a été pris en charge par le ministère et que nous devons envoyer toutes nos demandes au ministre », affirment les marchands, d’où leur démarche d’écrire une lettre adressée au ministre Anwar Husnoo pour réclamer une rencontre. « Dans un premier temps, nous avons réclamé une révision de la location mais maintenant nous demandons que nous soyons exemptés de ces frais, car les activités commerciales dans les foires sont en berne. Si le ministre accepte de nous rencontrer, nous lui expliquerons les défis auxquels nous faisons face au quotidien et comment il est important de nous épargner de cette location pour une certaine période, notamment jusqu’à ce que les activités reprennent. Nous espérons avoir une réponse positive du ministre », disent-ils.