Stéphanie Quirin Zachara : Ses nouvelles passions hors caméra

Elle a conservé sa fraicheur, son sourire et son côté jovial qui attiraient l’attention quand elle était sur le petit écran. Miss Météo puis présentatrice d’émissions, Stéphanie Quirin avait cependant décidé de se mettre en retrait en 2009. Devenue Mme Zachara, elle vit désormais d’autres passions avec la même élégance et la même aisance dans ses différents projets. Dans sa maison à Moka Stéphanie Quirin Zachara, nous parle de ces 12 dernières années et des projets dans lesquels elle s’est lancée.

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Elle s’exprime toujours beaucoup avec les mains. Son maquillage, tout en naturel, est impeccable. À part quelques centimètres en moins pour la chevelure, Stéphanie Quirin Zachara a gardé sa taille de jeune fille comme à l’époque où elle présentait la Météo sur la télévision avant de se retrouver présentatrice de plusieurs émissions de divertissements. Ses mots sont réfléchis, ces phrases instinctivement pensées. Autant dire que les douze dernières années loin du petit écran n’ont rien modifié à son élégance.

Car quitter la MBC en 2009 ne veut pas dire que Stéphanie Quirin Zachara a mis de côté sa carrière. Pas du tout. Depuis son départ de la télévision nationale, elle s’est orientée vers d’autres domaines professionnels. D’abord en reprenant ses études en communication avant d’intégrer le secteur bancaire comme marketing assistant. Puis, ce fut le grand saut dans l’univers PR et événementiel en se mettant à son propre compte pour organiser des corporate events, animer et présenter. Cependant, la réalité de gérer sa propre boîte est différente de ce qu’elle avait imaginé : « Ce n’était pas évident de progresser et j’ai donc décidé de mettre en quête d’un autre boulot.” C’est finalement chez InterActive Lab, une boîte spécialisée en digital marketing que l’ex-Miss Météo décroche un poste de commercial : “Je me suis dit pourquoi ne pas essayer et finalement j’ai pris énormément plaisir à démarcher et ramener des contrats.”

Au même moment, elle fait la rencontre de son époux, David Zachara, qu’elle épouse en 2015. Ce dernier l’aida à évoluer davantage dans le milieu digital étant lui-même doté de nombreuses années d’expériences dans le domaine d’internet, interactivité mobile/internet et à lancer les sites internet des boîtes tels que TF1 et M6. Le couple qui travaille aujourd’hui ensemble sont les heureux parents de Raphaël né en 2016 et d’Emmanuel né 2017 : “Moi qui suis issue d’une famille de quatre filles,  être maman de deux garçons m’a complètement changé. Certes, loin des écrans mais pour autant, mon emploi du temps de femme et maman est très chargée et comblée.”

Stéphanie Quirin Zachara a relevé le défi de poursuivre ses études avec Paris Dauphine Sorbone pour un MBA spécialisation en management, qu’elle a validé au bout d’un an et demi : “C’était ) très challenging dans le sens que mon deuxième était encore très petit, et ne faisait pas ses nuits encore. Mais épaulée par mon époux et ma famille, heureusement j’ai pu concilier vie de maman, d’étudiante et d’épouse.”

Faut dire que les défis ont toujours fait partie de sa personnalité. Surtout quand les gens ont tendance à lui dire :  Tu étais à la télé et que peux-tu faire d’autre à part ça. Ce n’est pas parce que j’ai fait de la télé que j’aurai dû rester dans ce domaine. Il faut évoluer dans la vie, et faire autre chose même si je l’avoue que ça me manque. Surtout ce contact humain et les rencontres.”

C’est d’ailleurs le relationnel avec les autres qu’il l’a fait reprendre la lecture pendant le premier confinement. Ne pouvant plus voyager, elle s’est évadée autrement à travers sa grande collection de bouquins : “À la base disons que je suis plus bibliophile et j’ai une attraction pour de belle couverture.”

Le confinement, entre autres « new normal » lifestyle, ont été ainsi l’occasion puisque son passe-temps favori l’a menée vers de nouveau port. Plus précisément du côté d’une grande communauté européenne de lecteurs, qui comme elle, aime partager les avis. Après avoir connu la gloire auprès des téléspectateurs, Stéphanie Quirin Zachara, sous le pseudo @mescoupsdecoeursetlectures sur Instagram, est suivie par de nombreux abonnés : “Je fveillais à ne pas me focaliser sur la lecture exclusivement, de temps à autre je parle de  Maurice. Je ne suis pas poète malheureusement mais j’aime bien écrire quelques mots et si l’inspiration y est j’essais de faire des rythmes.” Son bookstagram mélange aussi des choses tendances, de mode, ses découverte et autres sorties : “J’aime partager mes différentes passions et facettes.”

Elle est alors contactée pour effectuer un service presse par un auteur de science-fiction. Une proposition qu’elle accepte même si elle avoue ne pas lire ce genre de livre. Après ce premier avis de lecture, d’autres demandes se sont très vite enchaînées : “Je n’accepte pas toutes les demandes car il y a des univers qui ne sont pas toujours positifs. En ce moment j’ai besoin de lecture positive mais il m’est arrivée dernièrement de faire une service presse pour un professeur qui anime des ateliers d’écriture en poésie. J’ai aussi écris pour Les fils du ciel pour auteur français vivant à La Réunion. Une histoire complètement différente qui s’est passée en Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid. J’aime bien jongler entre les différents univers, découvrir et après mettre mon ressenti avec le coeur. Je me suis retrouvée dedans vraiment par hasard et cela m’a permis de faire de jolies rencontres.”

Faire du service presse n’est un travail. Que du plaisir.  D’ailleurs Stéphanie Quirin Zachara ne le fera pas si la couverture, le thème et le résumé du livre ne lui parlent pas. Ça lui prend entre une à deux semaines dépendant de l’épaisseur du livre : “Tout le monde me dit avec deux enfants, l’école, la maison et le travail comment je trouve du temps pour lire. En fait dès que les petits ferment les yeux, j’ai besoin de m’évader et c’est dans la lecture que ça se passe pour moi.”  Elle met ensuite à parler du livre en rajoutant des petites citations qui l’ont touchée : “Un service presse ne consiste pas à dire si j’ai aimé ou si je n’ai pas aimé. Il s’agit de faire entrer les lecteurs dans l’univers de l’auteur sans trop relever les choses. J’emmène le lecteur dans un voyage et je suscite en lui cette envie de lire le livre .” À ce jour, elle a fait Insane Crane de JL Delacroix; Les fils du ciel de Philippe Morvan (Editions Calmann Levy); Le pacte Noa de Guillaume Scholl ; Les livres 3 et D(i)EUX de Frank Antunes (Editions JDH);  Le Chemin de vie de Maxence Marin ; Fastueuse Tempête de Pierre Thiry ; et L’art de l’esbroufe de Samuel Desmoulins.

Si l’ancienne présentatrice a principalement approché par des auteurs étrangers,  elle s’impatiente à l’idée de pouvoir le faire ces compatriotes : “Peut être que je n’ai pas encore assez communiqué dessus. Ce n’est que tout récemment que je me suis mis à lire des lires d’auteur féminin à l’instar de la romancière franco-mauricienne Caroline Laurent qui a remporté le Prix Goncourt avec Rivage de la colère (Les Escales). Je ne connaissais pas vraiment l’histoire des Chagos et c’est à travers ce livre, un mélange de fiction et d’histoire   que j’ai découvert des choses. Ca m’a donné l’envie de découvrir plus sur d’autres auteurs mauriciens et j’ai choisi un livre de Jean-Claude de l’Estrac parlant  de l’Indépendance avant d’acquérir un livre de Natasha Appanah.”

Au quotidien, Stéphanie Quirin Zachara, 37 ans, ne s’arrête jamais. Elle a même trouvé un  créneau pour se mettre au karaté avec son fils aîné : “Je ne me pose jamais. J’ai réalisé ces derniers temps que j’ai besoin de faire plusieurs choses qui me font plaisir. Surtout depuis la pandémie du Covid. Je pense aussi que le fait d’avoir eu deux enfants assez rapidement je m’avais un peu délaissé pendant quelques temps même si je les adore. Nous avons le droit d’être maman mais nous avons aussi le droit de prendre du temps pour soi. C’est important de se sentir bien et épanouie car ça permet de dégager de la bonne énergie.” Elle transmet déjà sa passion de la lecture à ses fils qui ont leur propre petite bibliothèque dans leur chambre. Autant qu’elle s’en souvienne, Stéphanie Quirin Zachara a toujours eu une attirance pour les livres. “Mais je ne sait pas pourquoi je n’en parlais pas.”

Dans ses souvenirs, elle se revoit à admirer les beaux livres que possédaient ses amies de l’école primaire : “Moi je devais attendre que l’une de mes soeurs terminent set livre. Je n’avais pas vraiment contact avec les livres. Et je pense que c’est de-là qu’a commencé mon attirance pour les belles couvertures. Je suis la benjamine d’une famille modeste dépendant uniquement du salaire de mon papa qui nous éduquait convenablement.” Au Collège Bon et Perpétuel Secours les enseignants lui ont appris à apprécier à lire sans ressentir de contrainte ni d’obligation. “Mes professeurs avaient l’art de faire entrer l’élève dans cet univers spécial qui est la littérature quand elles parlaient de Molière.” Grande fan de Paulo Coelho, le coup de coeur de Stéphanie Quirin Zachara est Au bord de la rivière Piedra… : “C’est un livre qui est moins connu de tous mais moi je le trouve tellement plus fort. .”

Ne plus être autant sous les feux des projecteurs convient parfaitement à Stéphanie Quirin Zachara : “Ca m’a permis de mieux me connaitre, et d’avoir plus de liberté pour vivre d’autres passions. Avec du recul je réalise avoir beaucoup grandi et ça m’a fait du bien de passer à autre chose. Je garde cependant un contact indirectement avec les médias car je prête ma voix pour des pubs et je pose pour des campagnes publicitaires.”

Elle se verrait bien reprendre quelques heures d’antenne pour présenter une émission parlant de livre ou d’art et culture. Sur sa table de chevet, elle a de quoi voyager avec La belle de Jérusalem, premier roman de Sarit Yishai-Levi aux éditions Charleston ayant reçu plusieurs prix littéraires et  Forest Hill d’Isabelle Crepy.

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