Injustice corrigée

Après plus d’un demi-siècle d’existence, le kick-boxing fera enfin son entrée aux Jeux des îles de l’océan Indien. Un événement à marquer d’une pierre blanche, ce matin à l’amphithéâtre de CCI à Ivato, pour ce sport pieds-poings pourtant très apprécié pour la beauté de ses gestes techniques.

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Cette reconnaissance est une suite logique à la décision de 2021 du Comité international olympique d’ouvrir la porte à la World Association of Kick-Boxing Organizations. On parle désormais, avec insistance, d’une intégration prochaine au programme des Jeux olympiques, très probablement après ceux de Paris 2024.

C’est dire l’ampleur qu’a prise cette discipline après avoir été pendant trop longtemps injustement ignorée à l’international en dépit d’une popularité qui ne cesse de s’accroître. La fédération mauricienne en sait quelque chose, elle qui a dû et continue à se battre pour exister, alors que, pourtant, ses résultats acquis depuis 2004 au niveau mondial plaident largement en sa faveur. Contrairement à d’autres qui n’arrivent pas à montrer le bout de leur nez sur le plan régional !

Même que cette fédération a longtemps souffert de l’absence de reconnaissance du Comité olympique mauricien en dépit des développements intervenus au CIO ! Alors qu’au ministère des Sports, ses athlètes sont toujours considérés comme des sportifs de seconde zone, comparativement à ceux faisant partie d’une discipline olympique !

Et pourtant, nombreux seront-ils à vouloir tirer profit de ces malheureux discriminés de la République à l’heure des récompenses ! Et nous savons de quoi nous parlons.

Peu importe, les 14 tireurs sélectionnés sont prêts pour terminer le boulot. À commencer par Fabrice Bauluck, véritable légende vivante de la discipline avec ses titres de champion du monde juniors (2004 et 2006) et seniors (2013 et 2017).

Au moins aura-t-il eu l’occasion de goûter enfin à l’ambiance entre les îles sœurs avant de mettre un terme à sa carrière. Lui qui, à 35 ans, saura, à n’en point douter, guider les jeunes de son équipe dans le bon sens et surtout aider Maurice à réduire l’écart grandissant au classement avec Madagascar. Si d’ici là l’organisation technique ne joue pas les trouble-fête.

JEAN-MICHEL CHELVAN

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