Et un jour une femme 

Sortie en 2000 et chantée par Florent Pagny, cette chanson m’habite avec la même intensité, à chaque fois que je l’écoute depuis le début de ce siècle. Est-ce à cause de la mélodie, de la voix de Pagny, des mots ou de l’ensemble de tout cela ? Je n’en sais absolument rien.

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Je mets ici quelques paroles, non complètes, de cette chanson :

D’avoir passé des nuits blanches à rêver

Ce que les contes de fées vous laissent imaginer

D’être tombé plus bas que la poussière et à la terre entière

En vouloir puis se taire

Et un jour une femme dont le regard vous frôle

Vous porte sur ses épaules

Comme elle porte le monde

Et jusqu’à bout de force

Recouvre de son écorce

Vos plaies les plus profondes

Puis un jour une femme

Met sa main dans la vôtre

Pour vous parler d’un autre

Parce qu’elle porte le monde

Et jusqu’au bout d’elle-même

Vous prouve qu’elle vous aime

Par l’amour qu’elle inonde 

Jour après jour vous redonne confiance

De toute sa patience

Vous remet debout

Trouver en soi un avenir peut-être

Et surtout l’envie d’être ce qu’elle attend de vous 

Ces paroles choisies avec attention sont un hommage à une femme q

ui a su relever quelqu’un qui est tombé et faire la différence dans la vie de celui qui était plus bas que la poussière.

La femme : être mystérieux, parfois complexe, tendre, délicate et résiliente ; prête à s’effacer et parfois même à s’oublier ; peut se réveiller à la croisée des chemins et tel un lion se dresser pour avancer ou défendre avec assurance, sans peur ni crainte ; va au-delà d’elle-même.

Malgré les heures sans sommeil, elle se bat et abat des montagnes. Ses combats sont souvent justes. Elle se construit pour devenir quelqu’un, mais jamais quelqu’un d’autre ; surtout pas quelqu’un que les autres voudraient qu’elle soit !

Elle vit, donne la vie et se donne. Oui, elle vit tout en sachant renoncer, car vivre c’est faire des choix, c’est prendre des décisions et s’engager, tout en se privant.

Et un jour cette femme sort pour flâner et promène son regard sur les petits détails de la nature : des fines nervures des feuilles de différents tons de vert au nuage en forme de calamindas qui ressemble à une fleur blanche plantée au milieu du ciel bleu. Elle distingue la poussière qui erre dans l’air. Elle voit l’ineffable, contemple la Création et s’émerveille, de tout, de rien. Elle va au-delà de l’apparence et perçoit l’harmonie de la beauté qui se mêle à la bonté. La transparence l’émeut, mais elle est meurtrie lorsqu’elle se sent transparente.

Elle sème l’amitié, la joie de vivre, la bonne humeur et l’entente. Elle sème pour que les autres puissent s’aimer. Elle persévère, même lorsque le terrain est aride. Sa détermination et son acharnement sont sans limites. L’espoir l’habite, l’espéra

nce est sa devise.

Et puis, un jour une femme porte la vie, porte le monde et met au monde un être plein de vie. De ce moment naît la maternité et de ce cœur maternel naît l’amour inconditionnel. De femme elle devient ainsi mère.

Pour tout cela, elle n’a pas besoin de rechercher l’égalité avec qui que ce soit. Au risque de s’égarer et de se perdre dans son identité : à trop vouloir être, elle oublierait qui elle est vraiment ; à trop vouloir définir ses critères, ses caractéristiques et ses droits, elle perdrait son identité féminine.

Et un jour une autre femme se lèvera et se demandera : « Mais qui suis-je ? »

Voilà ce dont l’Homme serait capable en chamboulant les genres qui existent et demeurent depuis des millénaires. Nous serions-nous trompés tout ce temps ?

Soyons bêtement fous dans cette ère d’idéologies émotionnelles. Comment demain appellerons-nous les maternités dans les hôpitaux ? Les “mapernités” ? Que deviendraient les maternelles dans les écoles ? Les “materniels” ? Imaginez une garderie composée seulement d’hommes pour accueillir votre bout de chou. Dans les premiers instants d’une vie, n’est-ce pas de mains maternelles dont nous avons le plus besoin ?

Une femme reste une femme, un homme reste un homme, et tout le reste appartient à chacun.

Et si nous revenions aux essentiels ? À l’exemple de cette femme que chante Florent Pagny, nous  devrions nous focaliser sur l’amour donné aux autres et sur notre capacité à faire la différence dans la vie des autres au lieu d’encourager les doutes et le désordre, pour que, toujours, femmes et hommes puissent continuer à se relever de la poussière avant de retourner poussière.

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