Open University : un cours gratuit dispensé en Éducation et médiation interculturelle appliquée

L’ Open University offrira gratuitement un cours menant à un Certificat en éducation et médiation interculturelle appliquée (CEMIA), à partir de janvier 2025. C’esrt ce qu’annoncé à Le-Mauricien le directeur de cet établissement d’enseignement supérieur, Kaviraj Sukon. Parmi les intervenants à cette occasion, il y avait le prix Nobel de littérature 2008, Jean-Marie Le Clézio qui assurera le second volet du séminaire.

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D’une durée d’un an, le CEMIA comprendra quatre modules qui seront couverts sur deux semestres avec un total de 120 heures de travaux dont 60 en face-à-face ou en ligne, 30 heures de séminaire et 30 heures de travaux dirigés. Chacun module comptera cinq séances de deux heures chacune.

Les quatre modules du cours sont : Éducation et société, Société et culture, Éducation et culture et Médiation interculturelle. Le volet séminaire verra l’intervention de J.M.-G. Le Clézio. Issa Asgarally, linguiste et cofondateur de la Formation pour l’interculturel et la paix ajote que « J.M.-G Le Clézio présentera son propre séminaire sur l’interculturel, dans la continuité de celui qu’il anime, par exemple à l’université de Nankin (Chine), sur l’histoire de l’art. »

« Les séminaires seront ouverts prioritairement aux étudiants et chercheurs concernés par ces questions ainsi qu’aux représentants des centres culturels à Maurice avec lesquels le Centre de recherche sur l’interculturel souhaite travailler. Des rencontres publiques seront organisées régulièrement »,  indique Issa Asgarally. Des travaux dirigés sur des thèmes divers – l’approche de la diversité culturelle, le patrimoine mondial de l’humanité, l’histoire du livre en tant que grande aventure interculturelle, la médiation en contexte pluriel, les musiques du monde, la littérature sans frontières – succèderont au séminaire.

Les modules Éducation et société et Médiation interculturelle seront assurés par Thierry Malbert de l’université de La-Réunion. Le premier porte sur les caractéristiques et les responsabilités sociales et culturelles du monde éducatif, ainsi que l’éducation dans le contexte de la diversité. Il mettra en exergue la complexité du monde éducatif et ses effets sur  la culture et le lien social. Le deuxième permettra aux formés d’acquérir des compétences et des outils de la médiation interculturelle pour prévenir et résoudre des conflits et maintenir la paix.

Issa Asgarally assurera deux modules : Société et culture et Éducation et culture. Dans le premier, on se penchera sur l’histoire des cultures dans les différentes aires géographiques pour mieux comprendre leurs caractéristiques et réfléchir sur ce qu’elles sont. On examinera certaines notions et pratiques du passé et du présent. Par exemple, a souligné le linguiste, « le monoculturalisme, qui établit une hiérarchie entre les cultures, ou le multiculturalisme qui est, certes, un acquis, mais qui  a tendance à compartimenter à la fois les individus ou les groupes et les cultures ».

Le deuxième sera axé sur « le racisme, son histoire, ses fondements et ses avatars », dans un premier temps. Puis, il examinera la notion de l’identité : d’une part les “identités meurtrières” et d’autre part, la nouvelle conception de l’identité dans le cadre de l’interculturel. Le module s’intéressera ensuite « aux perspectives interculturelles dans différents domaines et sphères : de l’histoire à la musique, en passant par les langues et les littératures ». Il considérera aussi « l’avènement et le développement des nouvelles technologies », en examinant « les nouveaux rapports entre la culture, l’information et la communication ». Le module pose les fondements « d’une véritable pédagogie interculturelle, qui est un enjeu crucial dans le monde d’aujourd’hui », a soutenu l’interlocuteur.

Issa Asgarally a indiqué que le CEMIA vise à faire acquérir un certain nombre de notions sur l’interculturel aux apprenants. Elle dépasse les rapports entre cultures traditionnelles et en touche d’autres : scientifique, économique et juridique. Le but : « illustrer l’utilité de l’interculturel dans la vie quotidienne, en particulier dans l’harmonisation des relations au sein des institutions et des entreprises, la résolution des conflits, et la promotion de la paix qui passe par l’école », a-t-il souligné.

Pour sa part, Kaviraj Sukon a affirmé que le cours sera annoncé en même temps que les autres qui sont offerts par l’Open University pour inscription.

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