SÉCURITÉ EN MER: Les plaisanciers contestent les nouveaux règlements

La Federation of Pleasure Crafts Operators (FPCO) est d’avis que le New Policy Framework émis par le ministère du Tourisme « causera la mort » de ce secteur. Ses dirigeants dénoncent le nombre réduit de passagers autorisés à être transportés ainsi que les augmentations des frais d’opération. Une rencontre avec le ministre du Tourisme, Xavier-Luc Duval, hier n’a pas permis de faire évoluer la situation.
« Avec un bateau long de 6m80 et large de 2m40, un petit plaisancier peut aujourd’hui transporter 12 passagers. Mais avec la nouvelle mesure selon des normes australiennes, ce bateau ne pourra transporter que cinq personnes, l’équipage inclus », dénonce Karl Lamarque, secrétaire de la fédération. Selon lui, avec cette mesure, le plaisancier n’arrivera même pas à couvrir ses frais.
Qui plus est, souligne Karl Lamarque, les frais d’assurance sont passés de Rs 2 659 à 6 000, des augmentations dans des frais additionnels ont été enregistrées et le renouvellement du permis d’opération se chiffre désormais à Rs 15 500. « Quand on analyse, on voit que les petits plaisanciers ne pourront plus continuer à opérer. Tout cela profitera à ceux qui en ont les moyens. »
De son côté, Prem Beerbul, président de la fédération, est d’avis que les autorités auraient dû trouver une formule applicable à tous. « Cette situation est similaire au remplacement des “ti laboutik d’antan” par les supermarchés. Aujourd’hui, notre emploi est menacé. » La fédération réclame également le contrôle des « gros opérateurs illégaux ». Elle invite les autorités à se pencher sur la légalité des « boat houses » des hôtels. « La loi doit s’appliquer pour tous. Pa kapav gro pwason vinn manz dan lasyet ti dimounn », dit-elle.
La FPCO émet une liste de propositions qui, selon elle, apportera plus de sécurité en mer, dont l’amélioration du passage dans les passes, une meilleure surveillance par les gardes-côtes et un meilleur système de prévision météo. La fédération a présenté ses propositions ainsi que ses doléances au ministre du Tourisme hier. Aucune décision n’a été annoncée jusqu’ici.

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