MEURTRE DE MINA À LA ROCHE QUI PLEURE, GRIS-GRIS : Molla Moussa retourne sur les lieux du crime

Molla Moussa, 29 ans, le présumé meurtrier, est retourné sur les lieux, mardi, dans l’exercice d’une reconstitution des faits. Il est revenu sur la méthode employée pour égorger sa maîtresse, la Bangladaise Mina, le dimanche 13 juillet, dans un buisson épais à La Roche qui Pleure, à Gris-Gris. Par ailleurs, à l’heure de vérité, Moussa a disculpé ses deux collègues, Suman Rari et Jamal Uddhin alors qu’il avait soutenu que ces derniers avaient maintenu Mina alors que lui-même l’égorgeait. Toutefois, à ce stade, les deux Bangladais demeurent en détention policière en attendant une décision du Bureau des Directeurs Publiques (DPP).
Lundi après-midi, dans les locaux de la Major Crime Investigation Team(MCIT) Molla Moussa est revenu sur ses confessions initiales à l’effet qu’il a bénéficié de l’aide decomplices pour éliminer sa maîtresse Mina, originaire tout comme lui du Bangladesh. Dans son interrogatoire under video, il a formellement disculpé ses collègues affirmant qu’il s’est vengé pour une précédente affaire.
En effet, depuis leur arrestation, Suman Rari et Jamal Uddhin n’avaient cessé de clamer leur innocence en fournissant des alibis solides. Les aveux de Moussa n’ont fait que renforcer leurs alibis. Suman Rari soutient que durant le week-end des 12 et 13 juillet, il n’avait pas bougé de son dortoir sis à Camp-Diable. Il avait reçu la visite d’un de ses cousins, qui travaille dans une autre usine dans une autre localité. Il a donné des détails sur son emploi du temps et même les mets qui avaient été préparés à cette occasion. Le cousin n’était reparti que le dimanche 13 juillet vers 14h. De ce fait, Suman Rari affirme qu’il ne pouvait avoir fait le déplacement à Gris-Gris pour commettre ce crime. Le cousin en question a déjà été entendu à titre de témoin par la MCIT. Il a confirmé tous les détails fournis précédemment.
De son côté, Jamal Uddhin a fait comprendre qu’il était parti travailler dans une des foires maraîchères du Sud. “Mon ti al vann legim dan la fwar avek mo bann kamwad morisyen pou gagn enn ti kas”, a-t-il dit, lors de son interrogatoire.
Lors de la reconstitution des faits, le principal suspect du meurtre a montré aux hommes de la MCIT, encadrés pour l’occasion de leurs collègues de la Central Investigation Division(CID) de Souillac, les lieux qu’il a empruntés le jour du drame.
Lemobile de l’assassinat est double : d’une part, la victime réclamait la somme de Rs 75 000 et, d’autre part, elle souhaitait officialiser sa liaison avec le suspect, bien que l’épouse légitime de Moussa Molla lui avait demandé de cesser toute relation avec son mari. L’insistance de Mina serait alors devenue de plus en plus embarrassante pour le suspect, qui a alors décidé de l’éliminer, selon ses propres aveux. C’est ainsi qu’il a ourdi un plan destiné à faire tomber Mina dans un guet-apens de non-retour.
Le 11 juillet, Moussa Molla acheta un couteau de cuisine avec l’intention de commettre son crime. Son itinéraire commença, donc, comme chaque dimanche, à Curepipe. Moussa Molla, qui habite Camp-Diable, alla alors rejoindre sa maîtresse. Tous deux se rendirent ensuite à La Roche qui Pleure par autobus, le suspect précisant à sa future victime qu’il lui remettrait l’argent réclamé une fois sur place. Mais au lieu de cela, lui trancha froidement la gorge avant de l’abandonner dans un épais buisson.

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