RADIÉ EN 2007 : Prakash Boolell demande sa réintégration au barreau

La demande logée par Prakash Boolell, avocat radié  en mars 2007 à la suite d’une condamnation pour “escroquerie”, a été entendue hier par le “full bench” de la Cour suprême, composé des juges Asraf Caunhye, Iqbal Maghooa et Ah Fook Chui Yew Choeng. Le Bar Council, représenté par Me Eric Ribot et le bureau de l’Attorney General, conteste cette demande. En cour hier matin, l’avocat radié du barreau a soutenu que les deux parties n’avaient pas clairement indiqué quelles étaient les “grounds of objection” et a demandé que ceux-ci lui soient communiqués. L’affaire sera de nouveau appelée le 22 octobre.
Le bureau de l’Attorney General a soutenu que leur contestation  repose principalement sur des points de droit et que « they are not satisfied that there are new cirscumstances for him to be reintegrated ». Ils soumettront ainsi plus de détails sur les “grounds of objection”. Par ailleurs, l’avocat de Prakash Boolell s’étant retiré de l’affaire, la cour lui a permis de se représenter lui-même lors du procès. La nouvelle demande devra se faire en présence du DPP. Dans sa requête, Prakash Boolell avait dit se battre depuis 22 ans et que, depuis sa radiation du barreau, son comportement a été « irréprochable ». Il soutient de plus qu’il n’avait pas été condamné pour un délit de drogue ou une action visant à pervertir le cours de la justice, précisant qu’il avait « beaucoup souffert » depuis sa radiation. Après toutes ces années, il estime avoir le droit de retrouver sa toge.
Rappelons que Prakash Boolell avait été radié de la liste des avocats le 30 mars 2007 après avoir été traduit devant un comité disciplinaire institué par l’Attorney General. Cette décision faisait suite à sa condamnation à une amende de Rs 10 000. Le 30 décembre 1992, une accusation formelle d’escroquerie avait en effet été logée contre lui en Cour intermédiaire. Prakash Boolell avait plaidé non coupable. Mais le 24 mars 2003, il a été condamné par cette instance judiciaire à six mois de prison. Il a alors fait appel du verdict, lequel a ensuite été rejeté  le 26 mai 2004 par l’actuel chef juge Keshoe Parsad Matadeen et la juge Saheeda Peeroo. Il s’était par la suite tourné vers le Privy Council, qui avait substitué sa peine de six mois de prison par une amende de Rs 10 000. Le “full bench” de la Cour suprême, composé de l’ancien chef juge Bernard Sik Yuen et des juges Asraf Caunhye et Bushan Domah, avait ordonné que le nom de Prakash Boolell soit rayé de la liste des avocats.

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