À tous ceux qui ont réussi leurs examens !

Présentons pour commencer nos plus sincères félicitations aux lauréats et à tous ceux ayant réussi aux examens de Higher School Certificate. Ces examens constituent une étape majeure avant qu’un jeune s’engage dans une nouvelle phase de sa vie, soit qu’il s’engage directement dans la vie professionnelle, soit dans des études tertiaires ou dans une formation professionnelle. Ces résultats pour 84% des élèves qui ont réussi constituent un grand soulagement pour tous les parents à tous les niveaux de la société, et pour qui nous avons une pensée spéciale. Mais il ne faut pas oublier les 16% qui ont été recalés, dont certains pourront éventuellement retenter leurs chances.

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Les autorités gouvernementales et la société en général devraient leur offrir d’autres options de formation ou de travail afin qu’ils puissent s’engager de bon pied dans leur vie d’adulte. Cette responsabilité s’applique également à tous ceux qui n’ont pas réussi au National Examination Certificate ou au School Certificate. Après tout, à l’exception d’un bon nombre de lauréats, qui pour une raison ou une autre opteront pour une carrière à l’étranger ou qui seront retenus à l’étranger en raison de leurs compétences, et d’un certain nombre qui ont les moyens d’entamer des études dans des universités étrangères et optent pour l’émigration, la totalité de tous ceux qui resteront au pays auront à participer, chacun à leur manière, au développement du pays, que ce soit comme entrepreneurs, comme professionnels ou comme employés du secteur public ou du secteur privé. C’est à eux que doit revenir le mérite si, aujourd’hui, Maurice est considérée comme le deuxième pays le plus riche d’Afrique, après les Seychelles, en termes de PNB par tête d’habitant. Ce n’est pas une mince affaire. Les différents partis politiques du pays doivent s’en souvenir en cette année électorale.

D’où l’importance de la méritocratie. Autant que faire se peut chacun doit avoir une chance égale devant les offres d’emploi et doit être rémunéré en fonction de ses compétences. Ce qui ne devrait pas être difficile dans un pays où il y a un manque aigu de ressources humaines dans tous les secteurs de l’économie, à commencer par le secteur de l’éducation, où un manque d’enseignants se fait sentir dans de nombreuses institutions.

Il ne faut pas oublier non plus que les entreprises mauriciennes ont aujourd’hui recours à près de 40 000 travailleurs étrangers, qui sont présents dans tous les domaines de la vie mauricienne, à commencer par les établissements hôteliers. Ce qui constitue un vrai paradoxe, tenant compte des vastes campagnes publicitaires pour le recrutement de travailleurs mauriciens pour l’étranger, dont le Canada, ou sur les navires de croisière. Il est temps qu’il y ait une vraie “Career guidance” à l’intention des jeunes étudiants mauriciens. À ce propos, les grandes campagnes de recrutements, que ce soit dans le secteur touristique ou au niveau du secteur des services, doivent être encouragées.

Sur un autre plan, on note que, malgré les fêtes culturelles et les événements religieux, dont le carême chrétien, qui commence mercredi, la politique bat son plein. Vendredi, Arvin Boolell a envoyé un ballon-sonde en prévoyant que les élections générales auront lieu avant fin octobre, se basant ainsi sur des déclarations récentes du Premier ministre. Si ses prévisions se révèlent vraies, la dissolution du Parlement interviendrait alors après l’adoption du prochain budget. Nous saurons très vite si la lecture de sa boule de cristal est bonne.

Entre-temps, on observe un face-à-face Jugnauth/Ramgoolam par presse interposée. A la remarque de Navin Ramgoolam à l’effet que Pravind Jugnauth a intériorisé sa défaite, ce dernier a accusé, dans une déclaration de presse, aussi bien Navin Ramgoolam que Paul Bérenger, d’avoir à tort, dans le passé, et toujours actuellement, sous-estimé le MSM. Il a affirmé qui respectera la loi concernant l’organisation des élections et que ses adversaires seront très vite essoufflés.
Visiblement, nous sommes entrés dans la guerre des nerfs. La question est de savoir combien de temps elle durera. À qui l’année du dragon, qui débute aujourd’hui, portera-t-elle chance ? Bonne fête à tous les Mauriciens d’origine chinoise.

Jean Marc Poché

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