Assurances : les pressions inflationnistes entraînent l’escalade des coûts d’exploitation

Malgré les défis pendant 2023 sur le plan de l’assurance générale et vie, le secteur est resté résilient et les principaux opérateurs ont maintenu une bonne croissance dans les deux segments. C’est principalement dû à une gestion prudente, à la bonne gouvernance, à l’approche centrée sur le client et à un Proper Conduct  de la part des assureurs, explique Rishi Sookdawoor, président de l’Insurers’ Association of Mauritius (IAM), qui tenait sa 51e assemblée générale la semaine dernière.

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L’assurance contribue à hauteur d’environ 2% au Produit intérieur brut du pays et progresse avec un taux de croissance de 4,1% (année financière 2022). Il devrait croître par 4,4% pour la présente année financière. Les primes brutes, elles, se chiffrent à Rs 26,9 milliards, soit Rs 12,7 milliards pour l’assurance vie et Rs 14,2 milliards pour l’assurance générale. Le secteur dans son ensemble représente des actifs évalués à Rs 131,1 milliards.

La performance et la tendance positive continues observées par le secteur en termes de Underwriting Profit montrent qu’il reste un secteur résilient, mais aussi qu’il est agile et s’adapte à des défis économiques et sociaux complexes. Cela dit, « nous devons continuer à plaider en faveur des réformes adéquates afin de construire un secteur qui continuera à être le moteur de la croissance économique », souligne le président de l’IAM. Par exemple, il y a un besoin immédiat de renforcer le secteur avec une meilleure pénétration du marché pour l’assurance à long terme et l’assurance générale, tout en adoptant la technologie et les innovations, et en améliorant les connaissances sur les risques et la façon dont les solutions d’assurance peuvent les atténuer.

Les principaux défis du secteur pour les prochaines années dans le domaine de l’assurance vie/pension sont avant tout les pressions inflationnistes, qui entraînent l’escalade des coûts d’exploitation, ayant une incidence sur la rentabilité des produits offerts. L’IAM mentionne également le climat d’investissement en demi-teinte avec des limites et des options d’investissements contraignantes « rendering long term policies relatively less attractive. »

Le faible taux de pénétration de l’assurance vie est aussi un défi, tout comme le capital humain, avec un manque de compétences disponibles. « Skills shortages on technical and compliance fronts, more so with the advent of new standards, regulations and dynamic market conditions », fait ressortir Rishi Sookdawoor.

Pour ce qui de l’assurance générale, les pressions inflationnistes entraînent une forte hausse du coût des sinistres (réparations de véhicules et traitements médicaux notamment), impactant lourdement la performance de la souscription. L’assurance générale est également très affectée par les effets du changement climatique, avec l’exposition accrue aux phénomènes climatiques extrêmes, résultant en un « heavy impact on insurers and reinsurers », explique le président de l’IAM.

Face à tous ces défis, l’IAM entend bien poursuivre ses efforts pour plaider fortement pour que les réformes nécessaires soient mises en place afin de renforcer le secteur des assurances, à commencer par améliorer le taux de pénétration de l’assurance générale et l’assurance vie, améliorer la Motor Insurance Practice et la sécurité routière, et assurer la croissance pérenne du secteur via les outils technologiques et les innovations.

Rishi Sookdawoor a par ailleurs été réélu à la présidence de l’association pour 2024. Abdel Ruhomutally a été élu vice-président (general insurance) et Bobby Cheeneebash, vice-président (long term insurance). Winson Chan occupe le poste de trésorier.

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