Ça chauffe déjà

La température est montée d’un cran, à Antananarivo, alors que l’hiver est déjà là depuis un certain temps avec des minima atteignant parfois les de 10-11°C en soirée. Somme toute insuffisant pour calmer l’ardeur des organisateurs, pleinement soutenus par le président Andry Rajoela et son gouvernement.

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À deux jours de l’ouverture, prévue au stade Barea, les Malgaches ont gagné un premier pari. Celui du contre-la-montre entamé en octobre 2020 au moment où les Maldives avaient rendu le drapeau des Jeux. Madagascar n’a pas hésité à relever ce défi, sachant qu’elle n’aurait eu que deux ans et demi pour faire perpétuer ce cycle de quatre ans.

Si la Grande île n’avait pas sauvé les Jeux, eh bien, nous ne serions pas là à écrire ces quelques lignes susceptibles de contribuer à la réussite de l’événement. Au même titre, les athlètes et dirigeants seraient restés chez eux, vaquant à leurs occupations.

Ne serait-il donc pas important que les îles sœurs soient reconnaissantes et fasent preuve de gratitude ? Au lieu de se plaindre face à certaines circonstances. Ce serait la moindre des choses de reconnaître l’hospitalité et dire merci avant de se plaindre, n’est-ce pas ?

Du reste, depuis notre arrivée dans la capitale, nous avons été bluffés par autant d’engouement au niveau de l’organisation. La ferveur est perpétuelle. Il n’y a qu’à observé ces milliers de jeunes impliqués dans la cérémonie d’ouverture. Même si le contraste, à l’extérieur du stade, est flagrant, et même si la population, surtout celle des Provinces éloignées, sont jusque-là demeurées, pour la plupart, indifférentes compte tenu de leur situation précaire !

Étonnamment aussi, les Malgaches sont sereins. Somme toute l’une des leurs nombreuses qualités, au-delà d’être des « Barea », le zébu, animal symbolique de la Grande île, outre le lémurien. Celui qui symbolise la détermination et l’abnégation, malgré cette cruelle pauvreté et cette injustice sociale reposant sur un dégoûtant déséquilibre dans la répartition des richesses. Et ce, même si Madagascar reste, à la base, un pays aux ressources inimaginables, contrairement à Maurice.

Ce qui est certain, c’est que les Malgaches ont une richesse inestimable : celle du cœur. Alors, soyons respectueux envers ce qui a été fait et sachons reconnaître ces efforts à leur juste valeur. Cela, en attendant que les compétitions puissent être un succès et que ces Jeux soient vraiment ceux de l’unité et de la fraternité autour de la diversité.    

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