Contestation de Cassis Fraternel : Injonction retirée, la FMJ fixe d’abord ses élections pour le « 22 mars » !

– La nouvelle grossière erreur, après celle du 22 février,  corrigée vendredi, les membres étant cette fois convoqués pour le 22 avril 

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– La démarche du club portlouisien jugée irrecevable en Cour, mercredi, sur un point de droit et une nouvelle injonction envisagée

L’injonction logée devant le juge en chambre, contestant la tenue des élections de la Fédération mauricienne de judo (FMJ) du 9 mars, a été retirée par Cassis Fraternel Judo Club, mercredi. Cela, à la suite d’un point de droit soulevé par la fédération dans sa défense, précisant que l’injonction devait être déposée par le secrétaire du club et non le vice-président, Joseph Mounawah. Dans la foulée, la FMJ a déjà reprogrammé, dans un avis de presse publié jeudi, son Assemblée générale élective pour le…« 22 mars 2022 » avant d’en faire un nouveau, le lendemain, précisant la tenue des élections pour le « 22 avril » cette fois ! Cette nouvelle grossière erreur de la FMJ n’est pas sans rappeler celle du 22 février, après la programmation des élections du 9 mars, dans les locaux du Comité olympique mauricien (COM) à Trianon, à l’insu de cet organisme !  Aussi, l’interpellante déclaration de presse du président de la FMJ, Josian Valère, hier, laisse plus d’un perplexe (voir hors-texte).

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Aussitôt la décision du juge en chambre connue, mercredi, la FMJ s’est empressée d’aller de l’avant avec l’organisation de ses élections. Un avis de presse en fait foi au lendemain même de cette décision. Sauf que, selon cet avis, la FMJ avait prévu d’organiser cette assemblée générale élective le…« 22 mars 2022 » avant de rectifier, vendredi, pour le « 22 avril » ! Une démarche qui interpelle, une fois encore, en tenant compte de la rapidité avec laquelle cette fédération veut renouveler son comité directeur en dépit du fait que le Tribunal arbitral du Sports n’a pas encore statué sur la plainte de Cassis Fraternel Judo Club.

Aussi révoltante soit-elle, cette grossière erreur n’est malheureusement pas un cas isolé. En effet, cette même FMJ en avait fait autant, une première fois, le 22 février, lors de la publication d’un avis de presse annonçant initialement la tenue des élections pour le 9 mars. Sauf que la FMJ qui disait tenir cette rencontre au siège du COM n’avait jamais informé ce dernier de ses intentions. En somme, ces élections allaient se tenir à l’insu du COM et un communiqué de presse avait été publié par l’instance olympique pour rétablir les faits !

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Ce qu’il faut prendre en compte, c’est que les élections du 9 mars avaient été repoussées suite à un ordre d’interdiction du juge en chambre en attendant d’écouter la défense de la FMJ. Une défense qui s’est surtout appuyée sur un point de droit en précisant que Joseph Mounawah n’était le secrétaire de Cassis Fraternel Judo Club et qu’il n’avait pas de locus standi pour initier une telle action en Cour.

Confiance en la justice

Contacté, Joseph Mounawah a confirmé la nouvelle, mais ne se dit pas pour autant découragé. « La FMJ s’est appuyée sur un point de droit à l’effet que c’est le secrétaire de Cassis Fraternel Judo Club qui aurait dû loger cette injonction. Dans ce contexte, nous avons retiré notre plainte », déclare-t-il. Il n’empêche, précise-t-il, qu’une rencontre est prévue demain avec les hommes de loi dont les services ont été retenus par le club. « Nous allons loger une nouvelle injonction par le biais de notre secrétaire. Nous avons des arguments solides qui remettent en cause le fonctionnement du comité directeur de la FMJ. Nous faisons confiance en la justice et nous sommes convaincus que la vérité triomphera », fait-il remarquer.

Cette décision d’aller de l’avant, dit-il, repose sur ce qui est considéré, par le club, comme des irrégularités et des injustices notées au niveau de la gestion et du fonctionnement de la FMJ depuis l’élection de son comité directeur le 26 janvier 2019. A commencer par le Security Bond qui, selon les documents dont dispose Cassis Fraternel Judo Club, n’a pas été déposé dans le délai de 14 jours au Registrar of Associations comme le stipule la Registrar Act de 78. Selon le club portlouisien, le Security Bond a atterri au Registrar of Associations le 18 novembre 2019.

Pas de compte bancaire !

Dans ces conditions, la FMJ n’a pas été en mesure d’utiliser son compte bancaire. Les démarches étaient d’ailleurs toujours en cours au 5 mars dernier comme l’affirme le président Josian Valère dans le cadre d’une interview accordée à un hebdomadaire ! Comment la FMJ a-t-elle alors approuvé son bilan financier pour les années financières précédentes ? C’est justement une des questions posées par Cassis Fraternel Judo Club dans un contexte très précis, non seulement au ministère des Sports, mais également dans une plainte auprès de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).

Il ne faut pas non plus oublier que Cassis Fraternel Judo Club conteste toujours la posture de la FMJ de refuser, sans raison officielle, de renouveler les affiliations de 12 clubs membres depuis trois ans, mais aussi la demande d’affiliation de six nouveaux clubs. Ainsi, on suivra avec attention le move de ce club cette semaine en attendant ensuite ce que décidera la Cour sur une affaire qui mérite d’être résolue au plus vite. A moins qu’entre-temps, le ministère des Sports se décide enfin à assumer pleinement ses responsabilités, tout comme le Registrar of Associations.

Contrairement à un avis de presse de la FMJ

Josian Valère avance qu’une date sera  « bientôt fixée » !

Décidément, à la FMJ, on procède de la façon la plus contradictoire qui soit. C’est le cas de le dire après avoir pris connaissance de l’avis de presse corrigé de vendredi annonçant la tenue des élections de cette fédération et ensuite des déclarations de Josian Valère, publiée dans un titre de presse, hier. En effet, alors que la date (corrigée) des élections a été publiée pour le « 22 avril », Josian Valère déclare, lui, dans cet hebdomadaire « pour notre part, nous allons bientôt fixer une date pour les élections. »

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