Présent au château de Villebague pour la cinquième édition de Like a Local, Steven Obeegadoo, Deputy Prime Minister et ministre du Tourisme, confie que la relance du tourisme est le fruit d’un partenariat entre le secteur privé et l’Etat, construit dans des circonstances pénibles en plein Covid-19. Il a aussi évoqué le taux de récupération de décembre qui est au-delà de 80%, tout en précisant une nouvelle fois que l’objectif de 2023 est d’atteindre un million de touristes.
Comment voyez-vous cette collaboration de l’Etat et du secteur privé qui a généré cette relance du tourisme ?
Il n’est un secret pour personne que le succès de la relance du tourisme est le fruit d’une collaboration rapprochée public-privé, qui s’est construite dans des circonstances les plus pénibles que l’on puisse imaginer en plein Covid. Nous avons travaillé ensemble à protéger l’industrie du tourisme, les employés en préservant les établissements. Il n’y a pas eu de fermeture et de licenciement de personnel en le soutenant pour les salaires.
La réouverture a été planifiée ensemble et c’est un succès majeur. Nous abordons avec confiance le mois de décembre, ayant connu ces derniers mois un taux de récupération au-delà de 80%, voire dépassant 90% au mois d’octobre, en attendant les dernières statistiques confirmées pour novembre. Tout cela se fait sur la base de ce partenariat très fort qui a été d’ailleurs la clé du succès du développement touristique.
Je me réjouis de l’initiative du Groupe Attitude réunissant ses partenaires réguliers de longue date pour échanger sur cette relance. Le défi pour nous déjà, c’est de retrouver au plus vite l’année prochaine le niveau de pré-Covid et aller au-delà.
Est-ce à dire que vous affichez un optimisme total pour cette relance du tourisme ?
Déjà la relance, elle est là, il y a un effort quantitatif, mais le plus important maintenant est de réfléchir à la qualité par rapport aux produits touristiques mauriciens. Et nous allons nous y atteler avec le partenaire du privé dès le début de l’année prochaine.
Vous avez rencontré des tour-opérateurs étrangers. Quelles sont leurs attentes par rapport à la destination Maurice ?
D’abord, c’est un constat de réussite. Le bonheur de retrouver Maurice, de savoir que nos frontières sont ouvertes. Et la première question posée par les tour-opérateurs est de savoir si les frontières resteront ouvertes. Le fort taux de vaccination nous favorise, c’est pour cela que l’Etat n’arrête pas d’encourager les Mauriciens à aller vers un deuxième rappel, ne sachant pas à quoi s’attendre plus tard. Il faut continuer à nous protéger, et, en nous protégeant, on protège notre pays, notre économie et notre gagne-pain à tous. Nous sommes déterminés à ne plus refermer les frontières dans n’importe quelle éventualité.
Et qu’en est-il au niveau de la connectivité aérienne ?
C’est présentement notre deuxième souci, la connectivité aérienne, toutes les compagnies aériennes ayant été impactées par la pandémie. Il s’agit de reconstruire cette capacité à permettre à tous ceux qui veulent revenir à Maurice, qui sont nombreux d’ailleurs de pouvoir le faire.
Pour le plan à court terme, nous avons pratiquement rempli notre mission. Nous allons nous rapprocher de l’objectif d’un million de touristes l’an prochain. Et il va falloir penser plus grand, plus large, mais nous y travaillons.
