Blanchiment de fonds : Débats sur la Bail Motion présentée au nom de Franklin

Durant la matinée d’hier, Me Yatin Varma, l’avocat de Jean-Hubert Célérine, alias Franklin, a présenté devant le tribunal de Bambous une motion pour sa remise en liberté dans le sillage de l’accusation provisoire de blanchiment d’argent logée contre lui par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC).

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Le Main Enquiring Officer de l’ICAC a confirmé de nombreuses arrestations dans cette enquête, qui avait débuté en février 2023 et que Franklin est le principal protagoniste. Elle devait aussi expliquer qu’un jugement émis par un tribunal de Saint-Denis à La Réunion, avec une sentence de sept ans d’emprisonnement, pèse contre le prévenu.

Franklin avait été jugé par contumace pour importation de drogue de La Réunion vers Maurice. Toutefois, l’enquête de l’ICAC s’oriente vers les transactions financières du prévenu. Parmi ces transactions, il y a l’acquisition d’une propriété de Rs 25 millions, enregistrée sous le nom d’un prête-nom qui a lui aussi été arrêté.

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L’enquêtrice principale de l’ICAC a expliqué que cette instance s’opposait à la remise en liberté conditionnelle de Franklin pour trois raisons. Il y a le danger qu’il prenne la fuite ; qu’il manipule des preuves (tampering with evidence) ou qu’il interfère avec des témoins (interfering with witnesses). Elle a ainsi fait état que Franklin est accusé d’un délit grave, celui de blanchiment d’argent, qui est assorti d’une lourde peine d’emprisonnement. Qui plus est, il fait face à une procédure d’extradition.

Elle a souligné que Franklin a accès à des moyens logistiques lui permettant de prendre la fuite. Il connaît plusieurs propriétaires de bateaux, des skippers et des pêcheurs dans la région de Rivière-Noire. Il a assisté financièrement des personnes agissant comme prête-noms à acquérir des bateaux, dont certains ont été saisis par l’ICAC.

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Qui plus est, Franklin a des contacts à Madagascar, où il a déjà effectué plusieurs déplacements et certains de ses contacts sont impliqués dans le trafic de drogue. « Il sera très difficile de le retracer à Madagascar s’il réussit à prendre la fuite dans ce pays », devait renchérir le témoin.

L’affaire reprendra le 20 avril.

Retrouvez l’article au complet dans l’édition du Mauricien du 14 avril.

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