Inondations – Résidence Vétiver : « Bann abitan bien an koler, nou pasians ena limit »

« Bann sef-la nek vinn dan Résidences Vétiver, nek ranpli papie zot ale. Naryen pa sanze. Me si ou fer retar pou pey lafindimwa, gagn tout kalite warning. Bann abitan bien an koler, nou pasians ena limit », s’écrie Marie-Claire Madeleine pour faire entendre sa voix samedi matin. Et ce, après qu’elle aura passé toute la nuit de vendredi à samedi avec ses voisins à Résidence Vetiver, Gros-Cailloux, pour les aider à évacuer l’eau de leurs maisons.
Marie-Claire Madeleine raconte en sanglots comment une mère de famille avait dû d’urgence faire en sorte que ces deux enfants accèdent à l’extérieur par la fenêtre de son domicile pour qu’ils ne soient pas emportés par les eaux.
La direction de la National Housing Development Company (NHDC) aurait dû exiger des explications aux constructeurs de ces unités. Le site est situé en contrebas. « Pourquoi le terrain n’a-t-il pas été ramené au même niveau que la route? » se demande-t-on.  On ne sait toujours pas qui sont responsables de ces inondations? Les habitants attendent des explications depuis début février après que nos maisons ont été inondées. « Les constructeurs de ces unités viennent incognito. On ne sait quand ils viennent et quand ils repartent. Nous les attendons de pied ferme. Nous voulons des explications », souligne Marie-Claire Madeleine. Elle dit avoir déboursé une somme de Rs 600 000 avant d’être éligible à une maison. Tout comme elle, de nombreuses familles ont consenti à des sacrifices pour obtenir ce toit.
Rajesh Bhagwan, un des députés de la circonscription No 20 (Beau-Bassin/Petite-Rivière), affiche sa colère. « C’était la catastrophe vendredi soir pendant et après les grosses pluies ». Il critique sévèrement le constructeur et les consultants qui supervisaient les travaux. « Zordi ou trouv bann-la pe fer show. Bizin ena aksion pou rezoud sa. » D’où sa décision, dit-il, de parler avec Steeve Obeegadoo, le Premier ministre adjoint et ministre du Logement et des Terres samedi matin pour lui demander de mettre en place un comité en toute urgence pour remédier au problème de ces familles.
« Bizin aret zwe fim. Finn pas a laksion. Monn temwagn seki bann fami pe viv », met en exergue Rajesh Bhagwan avant de demander pourquoi le gouvernement tarde tant à trouver des solutions pour ces familles. « Eski a koz zot dan sirkonskripsion no 20? » se demande-t-il.
Rajesh Bhagwan dit attendre avec impatience la reprise parlementaire du 28 pour passer à l’offensive. « Les résidents de Vétiver ont fait preuve de solidarité lors des deux inondations. Ils ont dû défoncer leurs murs d’enceinte à coups de massue pour évacuer l’eau qui envahissait leurs cours. C’est un cadeau empoisonné que le gouvernement a offert à ces familles. Zot pa finn gagn kado sa lakaz la. Zot finn travay ek fer bokou sakrifis. Ne l’oubliez pas ! Ces familles ont presque tout perdu dans la première inondation en février et voilà un mois à peine qu’elles en ont été victimes une nouvelle fois. Qui va leur rembourser leurs meubles, leurs appareils électroniques, leurs téléviseurs et les autres dégâts causés par les inondations ? », se demande-t-il.

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