Pertes du pouvoir d’achat : Les consommateurs invités à dénoncer les prix exorbitants

Le ministère du Commerce et de la Protection des consommateurs tient à informer la population que les officiers de la Consumer Affairs Unit (CAU) ont intensifié leurs descentes dans les commerces à travers le pays pour s’assurer qu’il n’y ait pas de majoration excessive et injustifiée des prix des commodités suite à la hausse des tarifs d’électricité, en vigueur depuis le 1er février.

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Le ministère invite parallèlement les consommateurs à collaborer et à dénoncer toute augmentation exagérée des prix pratiqués par les commerçants, soit sur la Hotline de la CAU (185), soit par voie électronique (caureg@govmu.org et mcom@govmu.org).

De son côté, la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) enregistre en ce moment plusieurs doléances émanant de travailleurs se plaignant de la hausse systématique des commodités en ce mois de février. « Cette situation nous agace d’autant plus que le coût du fret a baissé ces derniers temps, et que cela ne se reflète pas dans les prix », affirme Reaz Chuttoo, président de la CTSP.

Le président de la Federation of Parastatal Bodies and Other Unions (FPBOU), Deepak Benydin, abonde dans le même sens, tout en soulignant la nécessité pour le ministère du Commerce de venir de l’avant avec un Price Mark-Up  sur toutes les commodités.
« Notre département Consumer Unit a relevé qu’un certain produit a accusé une hausse conséquente, allant jusqu’à 200% en deux ans. C’est incompréhensible. Avec la hausse continue du prix des commodités, il est urgent pour le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, de revoir à la hausse l’allocation de Rs 1 000 accordée aux travailleurs », fait-il comprendre.

Pour lui, il est inconcevable  que le prix du beurre passe de Rs 200 à Rs 450 le kilo en deux ans et que le « lalo » se vende à Rs 500 la livre dans une grande surface. Le président de la FPBOU souligne que les commerçants font la pluie et le beau temps avec les boissons frigorifiées, la vente au détail des cigarettes, dont le prix n’est pas contrôlé, etc. « Avec la hausse continue du prix des commodités, c’est en particulier ceux qui touchent le salaire minimum ainsi que les pensionnés, qui n’ont pas eu de compensation salariale, qui arrivent le plus difficilement à joindre les deux bouts. D’autant plus que les prix des médicaments ont eux aussi pris l’ascenseur », rajoute-t-il.

Malgré l’assurance donnée par le ministère à l’effet que les inspecteurs de la CAU sont sur le terrain en vue d’épingler les commerçants malhonnêtes, il dit constater que les prix pratiqués dans certains commerces sont toujours exorbitants. « Je considère qu’il est urgent pour le gouvernement de venir de l’avant avec une Living Pension, car il y a des pensionnés qui paient un loyer et habitent seuls. Le quantum de la pension actuelle n’est pas suffisant pour acheter des médicaments, des couches, etc. »conclut le syndicaliste.

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