Victoria Urban Terminal : Le marché accueille ses premiers clients timidement

Démarrage lent et timide pour le Market du Victoria Urban Terminal (VUT). À ce jour, une vingtaine de marchands ont déjà pris place derrière leur nouvel étal, niché au centre du VUT qui promet de devenir le centre névralgique de la capitale. Week-End est allé tâter le pouls, hier, histoire de voir si les affaires reprennent pour ces commerçants qui ont attendu longtemps avant d’avoir un lieu de travail décent. Contre une somme de Rs 4 000 par mois, ils se disent ravis de pouvoir enfin jeter l’ancre et attendent avec impatience la reprise des affaires. Nous avons recueilli le témoignage de quelques commerçants.

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Jessica : « Mo pe trase comme toujours »

Jessica vient d’arriver. Son étal se trouve à l’entrée du marché où elle a installé ses pommes d’amour et autres légumes, attendant patiemment ses nouveaux clients. « Je travaillais à Decaean avant, et je suis contente d’avoir eu un emplacement ici. Pour mon premier jour au marché du VUT, je me sens bien. Mo pe trase comme toujours. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de gens, mais je pense qu’après, le temps qu’ils s’habituent, il y aura plus de monde. Mes clients habituels, eux, savent où me trouver pour acheter leurs légumes », dit-elle.

Noor Mamade Ahmed : « Travailler avec une autre clientèle »

C’était aussi son premier jour, hier, après avoir passé toute sa vie à vendre des fruits près du marché de Port-Louis. Content lui aussi d’avoir, enfin, un endroit où vendre ses produits, il nous avoue néanmoins qu’il doit désormais travailler pour attirer un autre type de clientèle. « Je travaillais avec les clients du Nord, alors que maintenant, j’ai affaire avec des clients du Sud. Ce n’est pas pareil, mais je suis certain que ça va aller, le temps que les gens s’habituent à l’endroit », confie-t-il.

Eliza Veerapatren : « Plus de visiteurs que d’acheteurs pour le moment »

Eliza Veerapatren est commerçante depuis ses 12 ans et a travaillé pendant près de 25 ans dans ce domaine. Avant de s’installer au VUT, elle opérait sur la gare de Victoria pour y vendre ses légumes. « Je suis là depuis mardi et les gens viennent, mais timidement. Il y a plus de visiteurs que d’acheteurs pour le moment, car pas tous les marchands sont arrivés. Quand il y aura plus de monde, je pense qu’il y aura plus de clients et plus d’ambiance. Je suis contente d’avoir un espace de travail plus hygiénique, même si je trouve que la table qui fait 1m40 est trop petite pour présenter tous nos légumes, mais on fait avec et on s’organise pour tout exposer aux clients. »

Deeya Payavedee : « Démarrage assez lent »

Deeya Payavedee gère une échoppe d’épices, depuis jeudi, au VUT, avec son époux. Lequel a travaillé à la gare Victoria pendant de longues années, avant de créer leur petite entreprise, Ambigar Ltd, commercialisant des épices. « On ne travaillait plus quand on a commencé les travaux sur la nouvelle gare. On ne travaillait que sur commande et avec Covid, cela a été encore plus dur pour nous, car nous exportions nos épices vers Madagascar, entre autres. Aujourd’hui, avec le Market, c’est un nouveau départ et même si le démarrage est assez lent, je pense que quand le marché aura accueilli tous les commerçants, ça ira mieux. Avec un peu de patience, l’on retrouvera l’ambiance de la gare Victoria. »

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