A partir du 6 mars : le syndicat des Casinos opte pour une grève de la faim

  • Les négociateurs de la Casino Employees Union interdits d’accès sur les sites de trail pour des contacts avec les employés

Après une tentative de négociations ayant duré plusieurs mois, le syndicat des employés des Casinos de Maurice a opté pour une grève de la faim. Il estime qu’il y a un « problème hiérarchique » aux casinos et que la State Investment Corporation (SIC), propriétaire des casinos, fait la sourde oreille face aux problèmes des travailleurs. Le syndicat se montre très critique envers l’actuelle Officer-in-Charge, Chandra Ram, qu’il décrit comme étant une « nominée politique ». Il lance ainsi un appel au Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour « rendre justice aux travailleurs, après avoir lui-même pu profiter de la justice dans l’affaire MedPoint ».

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Alors que le problème devait être réglé fin janvier, « Chandra Ram et son équipe continuent de sévir aux casinos », note Brady Ponnusami, président de la Casino Employees Union (CEU). En effet, lors d’une réunion avec la direction de la SIC, il était convenu qu’un nouveau Chief Executive Officer soit nommé ou qu’un Management Committee soit mis sur pied pour « ramener la paix et l’harmonie aux casinos », mais rien n’a été fait.

Au contraire, souligne Brady Ponnusami, aujourd’hui, les négociateurs Jack Bizlall et Ivor Tan Yan n’ont plus accès aux casinos pour rencontrer leurs membres et ceux qui contestent les agissements de l’Officer-in-Charge se retrouvent dans des comités disciplinaires. « Quand nous réclamons nos droits, nous sommes sanctionnés. Mais pour la dame en question, il n’y a pas de sanction. » Il se demande ainsi si la situation résulte du fait qu’elle est une « protégée du PMO ».

De plus, rappelle le président de la CEU, « la personne en question avait déjà été mise en cause » dans une enquête de l’ICAC concernant les uniformes pour 2017-2018. A un moment où les employés devaient toucher leur “attendance bonus”, poursuit Brady Ponnusami, « c’est la frustration, car il paraît qu’on ne va pas payer, faute d’argent, dit-on », ajoutant : « Pourtant, les agents de l’Officer-in-Charge sont en train de faire campagne pour dire qu’elle a sorti les casinos du rouge. »

Las d’attendre que le gouvernement trouve une solution, le syndicat a décidé d’aller de l’avant avec une grève de la faim, prévue le 6 mars à partir de midi. « Nous allons faire une demande pour utiliser le Jardin de la Compagnie à cet effet. Nous ne savons pas encore combien de personnes débuteront la grève de la faim, car cela dépendra des congés qui leur seront accordés », précise-t-il.

Ivor Tan Yan se montre très critique envers le Managing Director des Casinos de Maurice, Prem Beejan, qui, dit-il, « touche Rs 350 000, mais est incapable d’élever la voix face au projet de faire installer des machines à sous dans divers endroits ».

Il rappelle également que l’actuelle Officer-in-Charge « a augmenté son salaire de Rs 120 000 en prenant ses nouvelles fonctions mais elle dit aujourd’hui qu’il n’y a pas d’argent pour payer les travailleurs ». Il a invité le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à « assumer ses responsabilités » car il serait en train de « protéger une Soornack No 2 ».

Par ailleurs, Ivor Tan Yan a précisé que « la situation est semblable dans d’autres compagnies d’Etat, comme Air Mauritius et la Cargo Handling Corporation ».

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