AFFAIRE GAIQUI: La NHRC au CID de Curepipe lundi

– Huit policiers entendus jusqu’ici par la Police Complaints Division pour faire la lumière sur le traitement abusif à David Gaiqui

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– L’avocat Anoup Goodary n’a pas répondu présent à l’appel de la NHRC

L’enquête initiée par la National Human Rights Commission (NHRC) pour faire la lumière sur les allégations de maltraitance et de brutalités policière par des officiers de la CID de Curepipe à l’égard du prisonnier David Gaiqui le samedi 27 janvier est déjà arrivée à un stade avancé. Une descente dans les locaux de la police, où la photo de David Gaiqui, nu, menotté et enchaîné, a été prise, est prévue ce lundi.

Les choses sont, semble-t-il, en mode accéléré au niveau de la NHRC sur le dossier de maltraitance et de brutalités policières alléguées à l’encontre du prisonnier David Gaiqui, entre les mains des enquêteurs de la CID de Curepipe. De sources officielles, nous avons appris que la Police Complaints Division, tombant sous la NHRC, prévoit une descente lundi au poste de police de Curepipe, là où le prisonnier allègue avoir été victime de plusieurs actes de maltraitance de la part des policiers. C’est d’ailleurs de ce poste de police que l’avocat du détenu, Anoup Goodary, aurait pris la photo, qui a largement circulé et aura été tout autant commentée sur la toile, démontrant David Gaiqui assis en tenue d’Adam, menotté et enchaîné.
Selon les informations recueillies par Le Mauricien, la Police Complaints Division (PCD), agissant sur la base d’une plainte officielle enregistrée à la NHRC, a démarré une enquête pour établir si les droits humains de David Gaiqui ont été bafoués depuis le 2 février. Selon nos recoupements, un total de huit policiers a eu accès au prisonnier Gaiqui. Ils ont été sommés de s’expliquer sur les circonstances entourant cette détention du 26 au 27 janvier. Mais il nous revient que la PCD a également écouté les explications du médecin légiste ayant examiné le prisonnier, libéré sans condition depuis le 2 février.
Toutefois, la PCD aurait invité l’avocat Anoup Goodary, qui s’était retrouvé sous les feux des projecteurs pour avoir fait circuler la photo de David Gaiqui en posture compromettante, à venir déposer. Or, aux dernières nouvelles, il semblerait que l’homme de loi n’a jusqu’ici pas répondu à l’invitation de la commission des droits de l’homme. Cette étape est néanmoins jugée cruciale pour l’authentification de cette photo, qui constituerait l’élément de preuve des pratiques auxquelles les enquêteurs de la CID de Curepipe auraient eu recours lors de l’interrogatoire du prisonnier.
La PCD est toutefois déjà en possession de plusieurs documents de police liés à l’arrestation de David Gaiqui ainsi qu’à ses mouvements entre les mains de la CID de Curepipe ainsi que ceux des policiers affectés à ce poste de police. De par les dispositions de la Police Complaints Act de 2012, si les conclusions de cette enquête sont conséquentes, trois options de recommandation seront de mise. Le dossier sera éventuellement remis au bureau du Directeur des poursuites publiques pour qu’une affaire criminelle soit logée, ou il sera remis à l’Attorney General pour que ce dernier puisse offrir une compensation à la victime. La troisième option consiste à rapporter l’affaire à la Disciplined Forces Services Commission pour que des sanctions soient prises contre les policiers trouvés coupables.

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