Fin de cycle secondaire : Les lauréats et meilleurs étudiants du Rodrigues College récompensés

Après le dur labeur et la réussite, l’heure est à la récompense pour les étudiants les plus performants aux examens de Higher School Certificate (HSC) de la cuvée 2019. À la veille de la fête nationale, le chef commissaire, Serge Clair, les autres membres du conseil exécutif, l’évêque de Rodrigues, Mgr Alain Harel, la présidente de l’Assemblée Régionale de Rodrigues, Angela Spéville, les parents des élèves classés ainsi que les membres du conseil d’administration du collège ont tenu à les célébrer.

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Ainsi, la Commission de l’Éducation a remis un chèque de Rs 15 000 et un trophée aux lauréats de Rodrigues, alors que les six autres classés ont reçu chacun un chèque de Rs 10 000. A noter que parmi ces étudiants classés qui opteront pour une bourse d’études, ceux qui n’en décrocheront pas – car ils devront faire application pour des bourses ouvertes (Rodrigues Open Scholarship) – bénéficieront d’un plan d’aide de Rs 5 000 par mois pendant la durée de leurs études, le paiement des frais d’inscription pour la première année ainsi que d’autres assistances disponibles à la Commission de la Formation vocationnelle.

« Ces quatre lauréats représentent des exemples. Je vous conseille, à vous les étudiants, quand vous rentrez chez vous après une journée à l’école, consacrez du temps à la révision du travail que vous avez fait au cours de la journée et préparez-vous pour le lendemain. Il faut avoir une discipline de travail dès maintenant pour que vous puissiez réussir », déclare Serge Clair. Il ajoutera que le parcours d’un étudiant ne repose pas uniquement sur l’enseignant, mais sur l’étudiant et sa famille également. Félicitant tous les étudiants qui ont réussi leurs examens, il les a exhortés à choisir des filières d’études qui leur permettront de mettre leurs compétences au service du pays plus tard. « N’ayez aucune honte de retourner pour faire n’importe quel travail à Rodrigues après vos études », ajoute-t-il.

De son côté, le recteur du collège, Nanrock Perrine, a soutenu que la classe éducative est « confiante que nous pourrons compter sur l’appui indéfectible de la commission de l’Éducation pour nous garder sur la bonne voie en faveur d’une éducation pour le développement holistique de chaque étudiant ». Il encourage les étudiants à se dédier à leurs études. « Je félicite nos étudiants détenteurs de ce prix. Je dois leur rappeler que le certificat de HSC n’est pas une fin en soi, mais c’est la clé qui ouvre les portes aux opportunités pour développer davantage vos potentiels, pour acquérir de la connaissance et pour devenir des professionnels dévoués. L’avenir de notre île autonome est entre vos mains », renchérit-il.

Les récompenses ont été attribuées aux lauréats, chez les filles, à Marion Gaëlle Tolbise et Anne Laure Annaïck Perrine, et chez les garçons, à Adrien Anthony et Jacques Juicy Patureau Ravina, respectivement. Pour les autres étudiants classés parmi les 5 premiers, ils sont Mohamed Ridwan Aurjany, Jean Joandy Perrine et Ahmad Zubeir Mackoojee chez les garçons et Eugeni Gontran, Mégane Jaméla Ynary Rose et Amanda Cassandre Bégué chez les filles.

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Ravina Jacques Juicy Patureau, 18 ans (filière scientifique) : « Être toujours appliqué dans un travail continu »

Comment te sens-tu en tant que lauréat ?
Je suis très heureux, car les fruits de mes efforts sont là. Je partage mon succès avec mes parents et mes amis.

T’attendais-tu à être lauréat ?
Je ne m’attendais pas à l’être, car il y a d’autres qui sont très bons et qui ont le calibre d’être lauréats. J’ai donné mon maximum comme d’habitude et je remercie tous ceux qui m’ont aidé directement et indirectement. Je remercie mon père et ma mère qui m’ont beaucoup aidé dans toutes mes activités et je remercie Dieu qui m’a donné ce courage et persévérance. Il y a aussi les amis, avec qui j’ai fait des “group works”, ainsi que des professeurs, le “non teaching staff”, qui sont toujours là pour aider.

Y a-t-il un secret pour être lauréat ?
Je ne sais pas s’il y a de secret pour être lauréat, mais ce que je sais, c’est qu’il faut travailler dur, croire en soi et être toujours appliqué dans un travail continu.

Après l’université, quelle profession envisages-tu de faire ?
Moi, je veux être ingénieur électrique et électronique. Je crois que Rodrigues a besoin de ce genre de compétence et je pense ouvrir mon propre business.

Que penses-tu de la décision des cinq « Credits » pour monter en Lower 6 ?
Ce n’est pas difficile d’avoir cinq “Credits”. C’est bien que les élèves fassent des efforts pour avoir les 5 “Credits”. Mais les autorités auraient dû informer tous les élèves et les préparer. Pour ces derniers, c’était une surprise.

M. Jacques Ravina, père de Jacques Patureau Ravina et opérateur sur une concasseuse, se dit « heureux » pour la famille et pour son fils. « Quand mon fils était en Grade 3, il me disait qu’il voulait devenir comme Stevenson Gerard. Je lui ai dit que je ne pensais pas qu’il en arriverait là, mais qu’il doit bien travailler afin de devenir lauréat un jour. Il m’avait demandé ce que lauréat signifiait.

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Perrine Anne Laure Annaick, 19 ans (filière scientifique) : « Avec deux à quatre “Credits”, ce sera difficile en HSC »

Nanrock Perrine, recteur du collège, est votre père. Y a-t-il un mot d’ordre pour être lauréate ?
Pas vraiment. J’ai découvert que mon père, vu qu’il travaille au collège, est très ouvert par rapport aux résultats des élèves. Mon père disait tout le temps que l’enfant a sa capacité et qu’il respecte cela. Toutefois, vu qu’il est recteur, cela m’a encore plus motivée pour mieux faire et lui donner cette satisfaction. Je vois mon père très heureux chaque année, quand il y a des lauréats et cela m’a effectivement boostée afin de le rendre heureux.

Après l’université, quelle profession envisages-tu de faire ?
Je vais continuer dans la filière scientifique et peut-être me tourner vers la médecine.

Y a-t-il un secret pour être lauréate ?
Pour être lauréate, il n’y a pas de secret ou recette, car chaque enfant a son potentiel. Mais il faut faire un travail assidu et régulier ainsi que se fixer un but et travailler pour l’atteindre. Si quelqu’un a confiance en lui et travaille régulièrement, il réussira. Le HSC n’est pas facile, car souvent il y a des moments de découragement, mais il ne faut pas lâcher prise. Je profite de l’occasion pour remercier les personnes de mon entourage, mon père, ma mère, mon oncle et ma tante et surtout mes deux grands-mères, qui me disent toujours qu’elles pensent à moi dans leurs prières. Je remercie le collège, et même les profs depuis l’école maternelle qui m’ont donné une bonne base solide pour construire ma réussite.

Que penses-tu de la décision des cinq « Credits » pour monter en Lower 6 ?
Je vois que le critère des cinq “credits” est très intéressant, car c’est dommage qu’un enfant entame plusieurs années d’études et ne peut obtenir cinq “Credits”. Ces critères aideront beaucoup de jeunes, surtout pour leur carrière professionnelle. Avec cinq “Credits”, on est mieux assuré pour continuer. Avec deux, trois ou quatre “Credits”, ce sera difficile en HSC, car la base est un peu fragile.

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Anthony Adrien, 19 ans (filière scientifique) : « Rodrigues m’a aidé à devenir ce que je suis aujourd’hui »

Comment te sens-tu en tant que lauréat ?
Avant, j’étais un peu stressé en attendant les résultats. Quand j’ai entendu mon nom à la radio, j’ai eu une joie immense. Je dois dire que c’est un travail continu. Il n’y a pas de secret, c’est juste travailler et faire des efforts.

T’attendais-tu à être lauréat ?
C’était mon rêve, mais je ne m’y attendais pas, car il y a eu des élèves qui étaient aussi appliqués que moi. J’ai maintenu mes efforts et sacrifices. Vous savez, le HSC c’est un autre niveau, c’est très dur et il faut travailler continuellement. Il y a eu des moments très difficiles et j’étais même parfois à bout de forces, mais je me suis ressaisi en fixant mes buts.

Après l’université, quelle profession envisages-tu de faire ?
Je m’intéresse à l’ingénierie. J’ai plusieurs choix. Je cherche une profession qui me permet de travailler à Rodrigues ou même à Maurice afin d’apporter mon expertise, car Rodrigues m’a aidé à devenir ce que je suis aujourd’hui.

Que penses-tu de la décision des cinq « Credits » pour monter en Lower 6 ?
Je comprends que le gouvernement souhaite que les élèves aient un bon niveau et des résultats qui leur permettront d’avoir une bonne combinaison au niveau des filières respectives. D’une part, c’est très bien. Mais le problème, c’est que cette décision a été très subite. Il faut une période de transition. Voilà le résultat aujourd’hui, il y a eu beaucoup d’échecs. Que fait-on maintenant avec ces élèves ? Je souhaite que le gouvernement établisse un programme pour ces jeunes et les aide à se débrouiller dans la vie.

Le père d’Adrien Anthony déclare qu’il est joyeux et est conscient que son fils a beaucoup travaillé. Pour lui, c’est un grand soulagement, car il y a eu beaucoup d’attente depuis novembre et maintenant, c’est le soulagement. Pour la mère d’Adrien, le soutien des parents est « essentiel », car il faut être là et observer l’enfant. « Il faut le soutenir à fond à chaque minute, chaque instant. Quand il est “down”, il faut pouvoir lui remonter le moral et, quand il est à fond dedans, il faut l’encourager davantage.

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Tolbize Marion Gaelle, 18 ans (filière Commerce) : « Il n’y a pas de secret pour être lauréate »

T’attendais-tu à être lauréate ?
Non, pas vraiment, mais j’ai beaucoup travaillé et je suis heureuse, car mes efforts ont porté leurs fruits.

Y a-t-il un secret pour être lauréate ?
Il n’y a pas de secret, c’est juste qu’il faut apprendre et toujours travailler dur et ne jamais abandonner. Je remercie d’abord mes parents, qui ont toujours été à mes côtés, à me soutenir et m’encourager. Je remercie le collège, les professeurs qui m’ont toujours encouragée. Il y a aussi mes profs de leçons particulières qui m’ont beaucoup soutenue à pallier les lacunes dans les différents sujets. Je remercie aussi Dieu, qui m’a accompagnée et qui m’a donné la force de pouvoir travailler.

Après l’université, quelle profession envisages-tu de faire ?
Je n’ai pas encore décidé de ce que je vais faire comme travail.

Que penses-tu de la décision des cinq « Credits » pour monter en Lower 6 ?
Je pense que c’est une bonne chose dans la mesure où cette décision incitera l’enfant à travailler plus dur afin de pouvoir continuer les études. Avec un bon résultat en SC, l’enfant sera compétitif sur le marché du travail plus tard.

Le père de Gaelle, M. Antonio Tolbize, a déclaré qu’en tant que père, c’est une grande joie. « Les efforts qu’elle a faits ont été récompensés », dit-il. La mère devait déclarer que l’encadrement et l’accompagnement de l’enfant sont « importants ». Nous lui avons donné beaucoup d’amour.

Joesua Raffaut et Mégane Rose, deux des classés des examens de Higher School Certificate en compagnie
des commissaires de l’Assemblée Régionale de Rodrigues
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