FORMATION : Trente-cinq policiers formés sur la politique des droits humains

Quelque 35 policiers seront formés, le temps d’un atelier de travail étalé sur trois jours, sur la politique des droits humains. L’atelier est dispensé par l’International Committee of the Red Cross, qui a choisi Maurice parmi d’autres pays de la région. C’est l’Attorney General, Ravi Yerrigadoo, qui a procédé à l’inauguration de cet atelier, ce matin, aux Casernes centrales. L’opportunité pour ce dernier de souligner que « ce gouvernement est déterminé à créer une Police Complaints Commission sous la présidence d’un ancien juge ». Y étaient présents le Commissaire de Police Mario Nobin, le président de la National Human Rights Commission, et Christophe Vogt, Head of Regional Delegation de l’International Committee of the Red Cross.
D’emblée, l’Attorney General a fait ressortir que les policiers ont pour devoir de maintenir l’ordre et la paix, sauvegarder les droits fondamentaux des citoyens et aussi de protéger les groupes vulnérables. L’atelier s’attaquera aux défis et contraintes auxquels la force policière est confrontée dans l’exercice de ses fonctions. Or, force est de constater dit-il, qu’en raison de la violence récurrente et des difficultés en constante hausse auxquelles les policiers doivent faire face, il est indéniable qu’ils doivent « acquérir de nouvelles compétences dans plusieurs domaines afin d’exercer de manière efficace tout en prenant soin de respecter les droits humains ».
Ravi Yerrigadoo note par ailleurs que la force policière est sujette à des critiques faciles surtout sous l’ère de la technologie, où les caméras et les réseaux sociaux sont largement utilisés pour diffuser des informations. Ce qui fait que, selon lui, les allégations de brutalités policières sont de plus en plus fréquentes en une des médias. « Une partie de ces allégations peut être justifiée, ce qui débouche sur des actions judiciaires, mais je présume que la majorité est infondée. Cela peut à la longue laisser place à des effets irréversibles dans la tête du public », dit-il.
L’Attorney General rappelle ainsi qu’en vue d’éviter de telles situations et de dissiper la perception du “cover up”, le parlement avait voté en 2012, pour la création d’une Police Complaints Division au sein de la National Human Rights Commission. Toutefois, appréciant le travail de la National Human Rights Commission qui enquête notamment à la suite de plaintes contre des policiers, l’Attorney General souligne que le gouvernement souhaite aller plus loin en recrutant un ancien juge de la Cour suprême. Ce dernier aura pour objectif de consolider les droits fondamentaux des citoyens en faisant mention du Programme du Gouvernement 2015-2019.
Évoquant ensuite le Police and Criminal Evidence (PACE) Bill encore en préparation, le ministre estime que la nouvelle législation amènera sans aucun doute, « un changement radical dans les procédures et la transparence dans leurs opérations ». Et d’ajouter : « À ce stade de la rédaction de cette loi, un équilibre adéquat est maintenu entre les pouvoirs conférés à la police pour effectuer leur travail efficacement et que la présomption d’innocence prévaut en tout temps et les droits des suspects respectés à la fois avant et pendant le procès. »

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