Nando Bodha : « Nous n’avons pas encore la recette du 2e miracle économique »

Le ministre Nando Bodha, qui procédait à l’ouverture d’un atelier de travail sur la validation du rapport que doit présenter Maurice sur le plan d’action local dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, dit sa conviction que le deuxième miracle économique miracle sera le produit « du génie mauricien ».

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Toutefois, il a lancé : « nous savons comment le premier miracle économique mauricien a pris forme, mais nous n’avons pas encore la recette pour le deuxième miracle. Par conséquent, nous tournons en rond. Je suis convaincu que ce 2e miracle sera basé sur ce que le génie mauricien pourra inventer. »

Le ministre a observé que « pendant des décennies, la vie mauricienne, ses valeurs et ses cultures s’articulaient autour de la canne » à sucre. « Depuis, les choses ont bien changé. Aujourd’hui, la société civile à Maurice est devenue un partenaire de développement et a son mot à dire à tous les niveaux et dans tous les défis. » D’ailleurs, le génie mauricien, selon le ministre, « est la symbiose de la coopération entre le gouvernement, le secteur public, le secteur privé et la société civile, sous tous ses aspects ».

Tout cela est conforme à l’esprit que veut promouvoir le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs. Maurice figure d’ailleurs parmi les premiers pays à avoir adhéré à ce mécanisme, lancé en 2004. Ce mécanisme, aussi connu l’African Peer Review Mecanism, est un instrument auquel adhèrent volontairement les États membres de l’Union africaine en tant que mécanisme africain d’autoévaluation.

Au chpaitre de la bonne gouvernance, Nando Bodha s’est appesanti sur le fait qu’il « ne peut y avoir de progrès et de prospérité sans un standard de haut niveau » de bonne gouvernance et de processus démocratique. « Socio economic development only grow on a solid foundation of democracy and good governance », a-t-il dit, insistant sur le fait qu’il est possible de forger une bonne gouvernance propre à Maurice grâce à la coopération entre toutes les parties prenantes au gouvernement, dans le secteur privé et la société civile.

Il a aussi évoqué l’importance du rôle de la société civile dans la prise de décision à Maurice en faisant état de présentation du Mauritius Reseach and Innovation Bill. « Nous sommes entrés dans un nouveau cycle avec l’intelligence artificielle, la robotisation, la “Fintech”, etc. », a-t-il rappelé. Le ministre Bodha a profité de l’occasion pour annoncer qu’une législation portant sur la protection de la propriété intellectuelle (“intellectual property”) sera présentée à la fin du mois.

« Il y a un lien intrinsèque entre l’innovation, la recherche, le développement et les droits de propriétés intellectuelles », a-t-il dit.

Toujours au chapitre de l’évolution de la société mauricienne, il dit observer qu’en 2010, par exemple, on pouvait considérer que 70% des Mauriciens avaient une adhésion politique alors que 30% étaient indécis. « Aujourd’hui, il est impossible de faire une telle constatation. Nous sommes dans une nébuleuse. Peut-être que la moitié des Mauriciens ont une adhésion politique, mais la majorité, grâce aux nouvelles technologies, a aujourd’hui une vision différente des partis politiques, des leaders, de la place des femmes dans la politique et de la politique en général. »

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