Retour des bookmakers off-course : Une vingtaine de demandes en gestation

Le gouvernement fera-t-il machine arrière une année après avoir interdit ces mêmes bookmakers d’opérer ?

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Les bookmakers off-course referont-ils surface dans le paysage mauricien cette année ? Selon nos informations, un mouvement est en marche en ce sens et il nous revient même que la Gaming Regulatory Autority devrait recevoir une demande afin qu’une vingtaine de bookmakers puisse opérer hors de l’hippodrome. Si cette démarche aboutit, ce retour en arrière interviendrait presque une année après que le gouvernement a annoncé dans son budget 2019/2020 l’annulation de la licence pour les bookmakers d’opérer en dehors du Champ de Mars. Contacté hier, la GRA a déclaré ne pas être en présence d’une telle demande.

Alors que le retour des bookmakers traditionnels est en suspens en raison de la reprise annoncée à huis clos, mesure imposée par les autorités hippiques en ce temps de couvre-feu sanitaire, il se chuchote de plus en plus que les bookmakers off-course, interdits d’opérer depuis août de l’année dernière, pourraient refaire leur apparition sur le circuit local. En effet, nous avons appris qu’une vingtaine de demandes serait en gestation pour exercer hors du Champ de Mars dans le cadre de l’organisation des courses à huis-clos.

Ce qu’il faut rappeler, c’est que l’association des bookmakers off-course était montée au créneau en juin de l’année dernière pour dénoncer la décision gouvernementale de les pousser à fermer boutique. Une conférence de presse s’était même tenue au cours de laquelle le porte-parole de l’association s’était interrogé sur les motivations du gouvernement à vouloir, à tout prix, mettre les huit bookmakers off-course sur la touche.

Il semble cependant que la donne pourrait bientôt changer au cas où la demande éventuelle serait approuvée par la GRA. Ce qui sonnera, somme toute, très bizarre après la position ferme adoptée par le gouvernement l’an dernier. D’autant que le retrait des bookmakers off-course aurait été motivé par l’intention du gouvernement de vouloir diminuer l’impact de la nation zougadère.

Ce qui n’a, toutefois, pas empêcher la prolifération des maisons de jeux, dont certaines dotées de machines à sous, aussi bien que des outlets du PMU et d’une multitude d’autres organisateurs de paris à travers l’île. Dans l’annexe de son dernier budget, la GRA Act avait même été amendée, afin de contourner un jugement de la cour qui permettait aux bookmakers off course de continuer d’opérer avant que le gouvernement ne change la loi. Les nouveaux textes de loi permettant même aux promoteurs de pool locaux et étrangers d’être exemptés de l’exigence de la police avant l’obtention de leur permis d’opérer dans des locaux autorisés.

À l’époque, l’exclusion des bookmakers off course était alors considérée par de nombreux observateurs comme un moyen pour tuer la concurrence et offrir le monopole du betting, hors du Champ de Mars, à un magnat des paris très connu sur la place. Aussi étrange que cela puisse paraître, cette initiative pour que les bookmakers off-course puisse à nouveau opérer irait à l’encontre de ce financier. D’autant, dit-on, qu’il est désormais un incontournable du monde hippique et du Mauritius Turf Club et qu’il a aussi un réseau bien tissé au sein de la communauté des bookmakers depuis plusieurs années déjà. Ce qui lui a permis du reste de bien positionner ses pions à travers l’île.

Les bookmakers on course étant hors-jeu pour le début de saison à huis clos, cela changera la donne sur le fixed odd betting sur les courses locales. Attendons de voir ce que le gouvernement décidera… peut-être dans le budget qui sera présenté le 4 juin prochain.

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