UPSEE — LAPTOP AUX ÉLÈVES: « Le GM induit la population en erreur »

L’Union of Private Secondary School Employees a tenu un point de presse hier pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « fausses promesses du gouvernement ». « Avant les élections, le gouvernement avait promis un laptop aux élèves de Lower VI et dans le nouveau programme 2012/2015, il en promet aussi aux élèves de STD IV, mais ni les premiers ni les seconds n’en auront », s’insurge le président de l’UPSEE, Yahya Paraouty. Le syndicaliste compte mobiliser les collégiens pour protester.
Pour le président de l’Union of Private Secondary School Employees (UPSEE), « le gouvernement induit la population en erreur ». Yahya Paraouty a lors d’un point de presse hier évoqué plusieurs projets annoncés par le ministre de l’Éducation mais qui, dit-il, n’ont pas été concrétisés jusqu’à l’heure. Vasant Bunwaree avait annoncé en grande pompe l’introduction du tableau blanc interactif dans les écoles mais seuls quelques établissements en sont équipés, a souligné M. Paraouty. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du projet Sankore, censé révolutionner les classes avec l’utilisation du tableau blanc et l’introduction de l’ordinateur pour les programmes d’études. Les élèves seront appelés à apprendre à partir des images et de la technologie digitale. Ce matériel viendra remplacer le tableau noir.
Ce qui chiffonne le plus le syndicat, c’est qu’avant les élections, le gouvernement dans son manifeste électoral avait promis un laptop à chaque élève de Lower IV alors que dans son programme 2012-2015, il en promet aux élèves de STD IV. Pour l’UPSEE, « c’est un bribe électoral ». « À une question parlementaire pour savoir pourquoi les élèves de Lower IV n’avaient toujours pa reçu de laptop, le ministre de l’Éducation avait évoqué “notre situation économique difficile”. Si aux 3 000 élèves de Lower IV, il n’a pu donner de laptop, pourra-t-il en offrir aux 25 000 de Std IV ? », s’insurge Yahya Paraouty. Le syndicaliste compte avoir une rencontre avec ses hommes de loi pour étudier la possibilité de loger une plainte de bribe électoral en cour contre le gouvernement. Plusieurs collégiens se mobilisent et se rencontrent dans deux semaines pour protester aussi contre cette « injustice ».
Par ailleurs, l’UPSEE a évoqué les relations industrielles dans plusieurs collèges privés. Yahya Paraouty soutient que des managers de collèges font la pluie et le beau temps dans leur établissement à l’égard du personnel « parce qu’ils sont proches des politiciens ». « Il y a beaucoup de problèmes dans plusieurs grands collèges où le personnel est malmené. Il y a une dame qui a été licenciée après dix ans de service sans aucune raison », dit-il. Le syndicaliste déplore par ailleurs « qu’aucune action ne soit prise contre ces personnes, en raison de leur proximité avec des hommes politiques ». L’UPSEE a également dénoncé hier « une attitude répressive envers des dirigeants syndicaux ». Le président de l’UPSEE affirme avoir reçu il y a quelques jours une lettre lui reprochant ses retards et le convoquant au ministère de l’Éducation. « Sur 70 personnes, j’ai été la seule à avoir reçu cette lettre. De même, deux jours de salaire d’un autre syndicaliste ont été déduits car ce dernier s’était absenté pour des fonctions syndicales », soutient-il.
Face à cette situation, Yahya Paraouty ne compte pas baisser les bras et annonce des actions syndicales pour bientôt.

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