Vallée-des-Prêtres : un quotidien ordinaire malgré la dengue

Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, les activités dans les rues de Vallée-des-Prêtres se poursuivent normalement. Si ce n’étaient les officiers du ministère de la Santé perpétuant l’exercice de fumigation et les JCB défrichant les terrains boisés, nul ne se douterait que la localité connait un problème de dengue.

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D’après les derniers chiffres, 52 cas de dengue ont été enregistrés dans toute l’île, dont 45 à Vallée-des-Prêtres. Une statistique alarmante pour la localité. Mais malgré les craintes de quelques habitants, les rues accueillent un flot de passants, qui se rendent dans des commerces ou vivent leur quotidien comme tous les autres jours.

Dispositions nécessaires.

De ce fait, le ministère de la santé a pris des dispositions pour neutraliser et empêcher la prolifération du virus. Depuis quelques jours, des officiers de la Santé travaillent d’arrache pied à Vallée-des-Prêtres. Sur place, les officiers de la Santé rassurent que tout est mis en place pour éviter que la situation ne se dégénère.

Depuis la hausse du nombre de cas de dengue, certains parents dont les enfants fréquentent l’école du gouvernement de la localité, préfèrent ne pas les y envoyer. Quoiqu’aucun cas de dengue n’a été enregistré jusqu’ici parmi les élèves de cet établissement.

« Je préfère garder mes enfants en sureté chez moi », relate un parent à lemauricien.com. « Le risque de contracter la dengue à l’école est trop important. Je ne comprends pas pourquoi le ministère ne ferme pas l’école pendant quelques jours, le temps que les choses ne se calment ».

De son côté, le ministère de la Santé indique qu’« il n’a jamais été question de fermer l’école puisque les mesures ont été prises pour le nettoyage dans l’enceinte de l’établissement scolaire ».

Propos rejoints par Dinesh Matadin, président de l’Association des parents de cette école, qui comporte 250 élèves. « Toutes les mesures ont été prises pour s’assurer qu’aucun élève ne se fasse contaminer. L’élagage des arbres est à l’ordre du jour. Le ministère distribuera des ‘vapes’ pour chaque classe ».

Dinesh Matadin encourage donc les parents à envoyer de nouveau à l’école.


La Réunion, situation alarmante

A l’île Soeur, le site zinfos974 a indiqué hier que du, 4 au 10 mars, 566 cas de dengue ont été confirmés. « Les cas ont été identifiés dans 22 communes, dont les foyers les plus actifs sont situés à La Rivière Saint-Louis (128 cas), Saint-Louis (107 cas), Saint-Pierre (51 cas), L’Etang-Salé (39 cas), Ravine des Cabris (36 cas), Petite Ile (24 cas) ».

Il y a deux jours, le site 20minutes faisait état de 1 700 cas de dengue enregistrés à La Réunion depuis le début de 2019. Selon les chiffres disponibles en ligne, 7 346 cas de dengue ont été identifiés depuis le début de 2018.

En visite officielle dans l’île début mars, la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, a annoncé la venue de 50 agents de la protection civile vers fin mars.


Comment faire face?

Le Dr Fazil Khodabaccus, Senior Community Physician au ministère de la Santé, explique qu’il faut empêcher la prolifération de moustiques, les vecteurs de la dengue. En effet, explique-t-il, la dengue est causée par une piqûre de moustique et les symptômes se manifestent par de fortes fièvres, des douleurs musculaires, des maux de tête, des éruptions cutanées et, dans certains cas, des saignements de nez.

« L’automédication est strictement déconseillée », relève-t-il. « Il est impératif pour une personne atteinte de la dengue de se rendre à l’hôpital ou de consulter un docteur », a précisé le médecin.

En outre, le ministère de la Santé a procédé à une distribution de crème anti-moustique aux étudiants de la localité.

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