Quelque 350 délégués, venant de plusieurs pays africains et d’organisations internationales, participeront ce week-end à la 17e édition de la Conférence économique africaine (CEA).
L’événement, qui sera inauguré vendredi par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, sera placé sous le thème Soutenir le développement intelligent face au climat en Afrique. Y sera notamment présente Ahunna Eziakonwa, assistante secrétaire générale des Nations Unies et directrice régionale du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) pour l’Afrique. Cette dernière, déjà arrivée à Maurice, est en mission officielle à Maurice avant de participer à la conférence ce week-end.
Cette conférence annuelle – organisée par la Banque africaine de Développement, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le PNUD – fonctionnera selon un système hybride. Ainsi, si de nombreux délégués seront physiquement présents à l’hôtel Intercontinental ce week-end, des personnalités de haut niveau interviendront, elles, par visioconférence.
Sont ainsi attendus des ministres africains, de jeunes chercheurs africains, des universitaires de renommée internationale, ainsi que des opérateurs du secteur privé et des praticiens du développement d’Afrique. Ils discuteront des recherches récentes et proposeront des recommandations politiques pragmatiques et fondées sur des données probantes.
Il sera aussi surtout question des conséquences néfastes du changement climatique en Afrique ainsi que des défis de développement qui en découlent. La CEA 2022 offre donc l’occasion de réfléchir en profondeur sur les capacités institutionnelles et de mettre en place des mécanismes intelligents face au climat pour aider les pays membres de la région de renforcer leur résilience et passer à des voies de développement à faible émission carbone.
Les délibérations de la CEA devront aussi permettre de discuter de la manière dont les pays peuvent activement mieux reconstruire après la pandémie de Covid-19 avec des solutions intelligentes face au climat.
Des contributions portant sur quatre sous-thèmes ont déjà été soumises. Elles concernent une transition énergétique juste dans les économies africaines, le changement climatique et l’agriculture, l’industrialisation intelligente sur le plan climatique de l’Afrique, et la gouvernance intelligente face au changement climatique.
Les jeunes chercheurs africains ont à ce titre été incités à soumettre leurs travaux afin de les partager avec un public plus large, et de gagner en connaissances auprès de chercheurs plus expérimentés tout en élargissant leurs réseaux.
Sur la base des contributions reçues, un jury sélectionnera la meilleure. L’auteur distingué sera primé lors d’une cérémonie de remise des prix. Un numéro spécial de la Revue africaine de développement publiera en outre les travaux sélectionnés.
Depuis son lancement, en 2006, la CEA accorde une grande importance à la recherche et accorde son soutien aux travaux de recherche, aux discussions sur les politiques et au partage des connaissances sur les enjeux de développement liés à l’Afrique.