HALTÉROPHILIE : Urdas Constantin, « Il faut être rigoureux, sinon on ne va pas réussir »

L’entraîneur roumain Urdas Constantin a foulé le sol mauricien comme prévu hier après-midi, visiblement très heureux d’assumer une nouvelle fois, et plus de vingt ans après (1992-1993), le rôle de directeur technique national (DTN) à la Fédération mauricienne d’haltérophilie.
Arrivé à 13h20, le coach est sorti de l’aérogare après plus de deux heures d’attente, car retenu au service de l’immigration (15h30). Urdas Constantin s’est vu octroyer un visa de business de trente jours en attendant de recevoir un permis résidentiel d’une année, a-t-on indiqué, sans toutefois préciser s’il pourrait éventuellement rester au-delà des Jeux des îles (1er-8 août) pour poursuivre le travail en vue d’autres événements, tels les Jeux d’Afrique prévus courant septembre.
« Je suis pour l’heure en visite et j’attends de rencontrer le ministre pour finaliser le programme de préparation en vue des prochains Jeux des îles », indique-t-il d’emblée. Toujours est-il qu’Urdas Constantin, aujourd’hui âgé de 51 ans, dit garder de bons souvenirs de son précédent passage à Maurice. Il était déjà tout heureux de rencontrer, hier même, Gino Sooprayen, « un ancien champion » et ancien élève aujourd’hui entraîneur national adjoint, venu l’accueillir avec Ravi Bhollah, les deux hommes devant l’épauler durant les six prochains mois.
Pour le Roumain, des impératifs s’imposent. « D’abord, je dois m’assurer que tout va bien, si on réussit à convaincre le ministère des Sports de la nécessité de mettre en place un plan de préparation qui devrait s’effectuer en partie ici et en Roumanie. Il me faut voir dans quelles conditions cela va être fait. Ce sera dur d’effectuer un stage comme il le faut ici. L’année dernière, Roilya Ranaivosoa était en Bulgarie et ses performances ont par la suite augmenté ».
« Et puis, je dois aussi voir ce qui a changé en vingt ans. J’étais là au début des années 1990. Ce n’est pas évident. À l’époque, c’était Michael Glover le ministre des Sports. Puis, il y a eu les Jeux des îles en 1993 où vous aviez récolté 22 médailles d’or. Depuis, je crois que vous n’en n’avez pas pris autant. Il faut être rigoureux, sinon  on ne va pas réussir », a-t-il renchéri.
Urdas Constantin a finalement préféré Maurice à son pays, qui lui avait pourtant proposé de s’occuper de la préparation de l’élite en vue des Jeux Olympiques de Rio en 2016. Il avait même décliné sa candidature qui avait été approuvée par le MJS en octobre dernier. « Mais après discussions avec la fédération roumaine, nous sommes parvenus à un accord, où on m’a accordé encore quelques mois pour voir. Il y avait trop d’exigences et pas suffisamment de moyens pour atteindre les objectifs. Donc, j’ai préféré y renoncer. Et comme j’aime Maurice, je suis venu ici », explique-t-il avec le sourire. Il précise également avoir créé en 2007 en Roumanie un centre d’entraînement olympique pour les juniors. Après quoi, il avait quitté la Roumanie pour trois ans avant de rentrer l’année dernière.
Il devait avoir une première prise de contact avec la fédération mauricienne hier après-midi. Le travail pourra alors commencer, indique pour sa part Ravi Bhollah, ancien entraîneur national. « Il faudra mettre les bouchées doubles, puisque le gros du travail aurait dû être déjà fait durant les derniers mois de l’année dernière afin de procéder à des ajustements cette année pour éviter des blessures. Il ne nous reste que six mois et il y a du retard à rattraper dans certaines catégories, notamment en 56 et 62 kg en masculin, et 48 et 53 kg en féminin. Un stage à l’étranger sera indispensable ».

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