JUDO COMPÉTITION PAR ÉQUIPES: Arbitrage catastrophique pour résultats exécrables

Aux Seychelles, on estime que ce fut une journée byen fay. Pour Maurice, on pourrait parler de journée catastrophique. Des problèmes il y en a eu durant toute cette longue journée de judo au dojo de Roche-Caïman. Pour une fois, ce ne sont pas les judokas qui ont été les vedettes, mais les arbitres. La situation était si pourrie à un moment de la rencontre Réunion/Maurice que les protégés de Joseph Mounawah ont refusé de combattre. 
Il aura fallu de longues discussions du représentant de la Fédération internationale de judo (FIJ) pour calmer les esprits. Mais, visiblement, il était clair dans les décisions prises hier et encore durant les deux journées des compétitions en individuel qu’il y avait une connivence entre les Réunionnais et les Seychellois. 
On a cru au pire hier après-midi un dojo de Roche-Caïman transformé depuis l’arrêt des pluies sur Mahé en véritable sauna. Et les arbitres semblent s’être réveillés du mauvais pied. Déjà, durant les deux jours de compétition en individuel, ils avaient donné un aperçu de quoi ils étaient capables en termes de bêtises. Hier, on a cependant dépassé toutes les limites.
Avant le coup d’envoi, on sentait le coup fourré puisque, subitement, la direction technique de la compétition dirigée par le Français Jean-Claude Cameroun, qui se trouve être aussi l’entraîneur des Seychelles, avait décidé de changer les catégories en lice. Une démarche qui est en totale contradiction avec les règlements de la FIJ et aussi contraire aux règlements généraux du Coji. Il a fallu que Maurice fasse une réclamation pour que les choses retournent à la normale. 
Vient alors la compétition où chaque combat était contestable de par les décisions qui ont été prises et aussi par celles qui n’ont pas été prises. À chaque fois, il a fallu consulter et consulter encore avant qu’une décision ne soit prise. Si ce n’est pas les arbitres qui cherchent l’avis de Jean-Claude Cameroun, ce fut ce dernier qui arrêtait les combats pour faire changer les décisions. Du jamais vu dans une compétition interîles.
Cet arbitrage catastrophique a finalement donné des résultats exécrables pour Maurice lors de sa rencontre face à La Réunion en masculin. En effet, la décision d’accorder un ippon au Réunionnais Francis Boyer contre John Nanon alors que son adversaire avait fait une technique interdite a mis le feu aux poudres. L’ensemble de l’équipe de Maurice a protesté énergiquement, ce qui provoquera un brouhaha dans la salle. La colère des Mauriciens face à cette injustifiable décision força l’entraîneur national de Maurice à quitter sa chaise pour aller chercher des explications. Le président du CIT, l’Algérien Mérija, a dû calmer les choses.
La décision d’accorder à Théo Pitaval la victoire sur McLeod Paulin alors que ce dernier n’était pas sur le tapis a fini par provoquer d’autres protestations énergiques. Maurice menaça même de se retirer de la compétition et pendant une bonne vingtaine de minutes Merija a dû parlementer avec tout le monde pour revenir à de meilleurs sentiments. 
Entre-temps, Joseph Mounawah et le président de la FMJJDA, Rashid Jhurry, étaient en conciliabule hors du dojo pour décider de la marche à suivre. Ne voulant pas priver à certains de ses jeunes judokas de la chance d’une nouvelle expérience, Joseph Mounawah appela ses troupes sur le tapis. Comme attendu, La Réunion est déclarée vainqueur 40-10 après l’abandon de Thierry Grimaud.
Le mal était fait au sein du clan mauricien car, par la suite, les défaites s’enchaînèrent à tel point que c’est sur la 3e marche du podium que Maurice termina pour les deux compétitions par équipes. D’aucuns souhaitent vivement que les fédérations nationales de la région se concertent pour mettre en place un calendrier de formation pour leurs arbitres. Car d’ici quatre ans, la situation risque fort de s’aggraver si les ajustements nécessaires ne se font pas dès maintenant.

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