Nando Bodha, s’exprimant sur le budget 2023-2024 un 12 juin, n’a pas manqué de souligner que cette date marque la proclamation du premier 60-0 de l’histoire. Selon lui, c’est hautement symbolique et il s’est dit convaincu qu’en 2024, le peuple aura à nouveau un choix historique à faire. Il a plaidé pour un nouveau modèle de gouvernement avec moins de ministres et un train de vie réduit pour l’État.
« Les dirigeants d’aujourd’hui peuvent se retrouver dans l’opposition demain et les opposants d’aujourd’hui peuvent être les dirigeants de demain », affirme Nando Bodha sous forme de conclusion, lui valant un « thank you shadow Prime Minister » du Speaker, Sooroojdev Phokeer.
S’exprimant sur le budget 2023-2024, il a argué que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a déjà « osé » depuis longtemps, lorsqu’il a puisé dans les caisses de la Banque de Maurice.
« Le résultat est qu’aujourd’hui, le pays se retrouve avec une pénurie de devises étrangères. Les jeunes qui vont étudier à l’étranger ne peuvent même pas avoir 1000 euros », dénonce-t-il.
Nando Bodha est également revenu sur le discours du ministre des Finances en 2020, qui avait déclaré que c’est la jeune génération qui soutient la pension à travers leurs contributions à la Contribution Sociale Généralisée (CSG). « Aujourd’hui, la nouvelle génération se retrouve avec un fardeau à porter. La CSG est une bombe à retardement, elle est instable », s’insurge-t-il.
Le député réclame également une révision de la structure des prix du carburant, avec de Price Stabilisation Accounts séparés pour l’essence et le diesel. À ce sujet, il estime que la baisse de Rs 5 est nettement insuffisante, comparativement à la réalité sur le marché. Il a déploré également l’absence d’innovation sur le plan de l’économie, en faisant référence à la cybercité d’Ébène, du temps de sir Anerood Jugnauth, avec l’expertise indienne. « Aujourd’hui, le modèle économique est basé sur l’hyperconsommation », ajoute-t-il.
Nando Bodha a plaidé pour un nouveau modèle de gouvernement, avec moins de ministres. Il souhaite également que la pension des parlementaires et ministres soit revue à la baisse.
