Prérogatives constitutionnelles — Le DPP : « Ni le bureau ni ses officiers ne céderont aux actes d’intimidation »

Allégations qualifiées de gratuites, infondées, scandaleuses et diffamatoires  par l’ACP Gungadin sur des cas de corruption dans la Fixed Penalty Notices Saga

- Publicité -

Le clash des institutions sous la Constitution opposant le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Rashid Ahmine, à la police d’Anil Kumar Dip, qui perdure depuis quelque temps, semble avoir atteint de nouveaux sommets avec cette fois la controverse des Fixed Penalty Notices (FPN) », soit des amendes à des automobilistes qui ont été annulées par la poursuite. En fin de semaine dernière, l’ACP Dunraz Gangadin a formulé de sérieuses attaques contre des officiers de la Garden Tower, affirmant détenir des preuves d’une présumée collusion avec des automobilistes pour annuler des amendes liées à des infractions routières. L’Office du DPP a pris position hier en soutenant de manière catégorique que « ni le bureau ni ses officiers cèderont aux actes d’intimidation .» 

Le communiqué émis par le DPP hier explique avoir pris note des propos de l’ACP Gangadin et note que la police n’avait jamais auparavant informé son Bureau de ces problèmes ou de cas présumés de détournement du cours de la justice. Le DPP souligne que lors de l’exposé de l’officier de police de graves allégations ont été formulées contre son bureau.

« Ces allégations sont gratuites, infondées et scandaleuses. Il est regrettable qu’un officier de la police ait fait de telles affirmations diffamatoires contre ce bureau et ses officiers alors que les enquêtes sont toujours en cours et en l’absence de tous les faits pertinents. C’est sans précédent », estime Me Ahmine.

Le DPP dit avoir aussi remarqué que l’ACP Gangadin ne s’est pas privé de nommer un officier de justice, une action qui est à la fois, selon lui, moralement et juridiquement répréhensible. Il fait ressortir que depuis quelques semaines, son bureau avait pris connaissance  d’un prétendu problème avec la manière dont les « FPN » étaient traités à son niveau.

Il met en avant que son bureau a réalisé sa propre enquête interne et recensé les dossiers relatifs aux FPN. « This Office was reassured that all established procedures were properly followed and nothing improper was found at its level. Everything was done in absolute transparency », fait comprendre le Bureau du DPP.

Le DPP prend toutefois le soin de souligner que si des membres du public induisaient le bureau en erreur en fournissant de fausses informations, « une enquête est à juste titre justifiée et ce en vue de traduire ces personnes en justice ». Me Ahmine estime que l’ACP Gangadin, à travers sa communication avec presse, ait agi de manière à ternir la réputation du bureau et de ses officiers. « This also amounts to a form of intimidation. Neither this Office nor its officers will cede to acts of intimidation », rétorque  le DPP. Ce dernier dit attendre avec impatience le résultat de l’enquête policière et se réserve le droit d’intenter toute action civile ou pénale contre le haut cadre de la police, précisant que comme a fait ressortir l’ACP Dunraz Gangadin, personne n’est au-dessus des lois.

Le duel à distance entre le DPP et la police d’Anil Kumar Dip remonte au coup de massue accusé par la police, notamment de la Special Striking Team du SP Ashik Jagai, avec le stand de la poursuite menant à la libération sous caution de l’activiste politique Bruneau Laurette aussi bien que la radiation de la charge provisoire de possession de drogue de l’homme de loi Akil Bissessur, respectivement en février et mars de l’année dernière.

Depuis la tension entre les deux camps a gagné en intensité, le commissaire de police saisissant la Cour suprême pour une démarcation claire de ces pouvoirs et ceux du DPP aux termes des dispositions de la Constitution.

Avec le nouveau chapitre, dont le dossier, qui s’ouvre entourant cette affaire de Fixed Penalty Notices » et l’inculpation provisoire de trois automobilistes dans cette affaire pour avoir perverti le cours de la justice, des développements sont à prévoir dans cette affaire qui accentue le TugofWar entre les Casernes centrales et la Garden Tower.

Affaire à suivre…

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -