Coup de chaleur ou hyperthermie, attention aux malaises !

La vague de chaleur qui s’abat actuellement sur Maurice peut nous exposer à des risques pour notre santé. Parmi, l’hyperthermie, appelé communément « coup de chaleur ».

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En effet, lorsque le climat est chaud et humide, le mécanisme de régulation de la température de notre corps peut se révéler insuffisant et celle-ci augmente dangereusement. Il n’est pas rare de voir des gens défaillir.

Crampes, vertiges, maux de tête… également sont signes doivent être pris au sérieux pour éviter les défaillances et d’autres complications. Surtout si le malaise se transforme en perte de connaissance. Il faut alors agir vite. Le point sur les bons réflexes à adopter.
Notre organisme lutte contre la chaleur en transpirant.

L’évaporation de la sueur consomme des calories et refroidit la peau. Outre l’exercice physique intense, les climats chauds qui associent l’humidité à la chaleur, peuvent aussi se révéler dangereux pour la santé lorsque le mécanisme de régulation de la température de notre corps est insuffisant. C’est ce qu’on appelle le coup de chaleur ou hyperthermie qui peut se traduire chez certaines personnes par :
•une sensation de soif intense ;
• une sensation de chaleur intense ;
• des vertiges et des étourdissements ;
• une transpiration abondante ;
• une forte fièvre (jusqu’à 40 °C) ;
• une somnolence anormale ;
• une peau chaude, rouge, moite et sèche ;
• des crampes musculaires ;
• des maux de tête ;
• des nausées, des vomissements ;
• une fatigue ;
• une vision floue ;
• une respiration rapide.
• une tension artérielle élevée ou au contraire trop basse.

Dans les cas les plus graves, les symptômes peuvent être : une altération de la conscience se traduisant par de la confusion, un comportement délirant ; parfois, des convulsions, une perte de connaissance éventuelle suivie d’un coma.

Les conséquences
Sous sa forme la plus foudroyante, le coup de chaleur peut conduire à la défaillance de plusieurs organes (cœur, foie, reins) et à des troubles de la coagulation. Avant d’en arriver là, il est important de savoir se protéger du coup de chaleur mais aussi de boire suffisamment pour compenser les pertes en eau liées à la transpiration.

En effet, une des conséquences de hyperthermie : la déshydratation. Elle se manifeste lorsque les pertes en eau du corps sont plus importantes que les apports par les boissons et les aliments. Les premiers signes de déshydratation : la sensation de soif et de bouche sèche, une diminution du volume des urines qui prennent une couleur foncée, une fatigue et des maux de tête. A un stade plus avancé, elle se traduit par de la fièvre et, parfois, un enfoncement des globes oculaires, des troubles du comportement ou une perte de conscience. Dans les cas sévères, la déshydratation peut se révéler mortelle. Les risques sont plus élevés en cas de forte fièvre, de diarrhée ou de vomissements répétitifs.

Les personnes âgées sont particulièrement exposées au risque de déshydratation, car elles éprouvent moins la sensation de soif. De plus, elles suivent parfois des traitements qui augmentent les pertes en eau (diurétiques). La prise de certains médicaments peut également aggraver la déshydratation lors d’une vague de chaleur.

Les sportifs et les personnes travaillant en plein air en été sont également plus exposées à la déshydratation.

Les enfants sont également très vulnérables, en particulier les nourrissons qui peuvent se déshydrater en quelques heures. Chez eux, la déshydratation se traduit par une baisse de tonus, un teint grisâtre, des yeux cernés, une peau et une langue sèches, de la fièvre, une perte de poids et, parfois, des convulsions. Ne laissez jamais un nourrisson seul dans une voiture. Le risque d’hyperthermie est important pour les enfants, les personnes âgées ou fragiles, mais aussi les adolescents et les adultes qui pratiquent des activités physiques intenses et prolongées. Les personnes souffrant de maladies aiguës ou chroniques sont également davantage à risque, ainsi que celles prenant certains médicaments.

L’épuisement, lors de perte excessive de sels minéraux
Par ailleurs, face à un excès de chaleur, l’organisme doit fournir, on l’a vu, un effort supplémentaire pour réguler sa température corporelle, et cela fatigue. De plus, quand les nuits sont trop chaudes, le sommeil peut être altéré. Autant de raisons pouvant expliquer cette sensation de fatigue, d’être « ramollo » en permanence. Toutefois, si cette fatigue s’accompagne de vertiges, de maux de tête, de vision floue, il peut s’agir d’un épuisement par la chaleur, un trouble pouvant évoluer vers le coup de chaleur. L’épuisement lié à la chaleur est causé par une perte excessive de sels minéraux. Ses symptômes sont une sensation de faiblesse, des vertiges, parfois une fièvre peu élevée (moins de 40°C, parfois absente), des nausées, une transpiration abondante, parfois des troubles de la vue ou des difficultés à dormir. Il est plus fréquemment observé chez les personnes âgées et les nourrissons. Des mesures doivent être prises pour compenser les pertes d’eau et de sels minéraux, par exemple à l’aide de solutés de réhydratation disponibles en pharmacies.

De fortes chaleurs et des variations importantes de température peuvent être des facteurs déclenchant de migraines. La chaleur dilate en effet les veines et vaisseaux sanguins du cerveau. Les personnes sujettes à des maux de tête chroniques sont donc à risque de crise migraineuse en cas d’épisode caniculaire. Mais le mal de tête peut aussi être le symptôme d’un coup de chaleur ou d’une insolation. Il est conseillé de se mettre dans un endroit frais et ventilé, de boire de l’eau et de se reposer. Si le mal de tête persiste, consulter un médecin.
Attention, il faut bien distinguer le ‘simple malaise’d’un problème plus grave, avertissent les médecins. Un malaise peut effectivement être provoqué par la chaleur, mais aussi révéler un problème sous-jacent. De plus, certains médicaments comme les diurétiques, par exemple, peuvent accroître le risque de se sentir mal sous l’effet de la chaleur.

Que faire en cas de coup de chaleur ?
Lors d’une hyperthermie, la personne doit être placée à l’ombre et au calme. Elle est déshabillée et rafraîchie : aspersions d’eau froide, serviettes humides, courants d’air, éventail, ventilateur, etc. Dès les premiers signes, à savoir une sensation de vertige ou de nausées,  » allongez la personne en lui relevant les jambes »

Il est aussi conseillé de l’hydrater en lui donnant quelques gorgées d’eau ou en le vaporisant avec un brumisateur.  » Attention à ne pas lui donner de l’eau glacée. Il faut éviter le choc thermique. » On peut également appliquer des poches de glace à la base des membres et sur le cou. Les secours médicaux doivent être alertés au plus vite. Attention, en cas de fièvre ou de maux de tête liés à un coup de chaleur, mieux vaut ne pas administrer de paracétamol, inefficace dans ce cas, ou d’aspirine qui peut diminuer les capacités d’adaptation à la chaleur.

Si ça ne passe pas au bout de deux-trois minutes, il vaut mieux dans ce cas appeler le SAMU, il s’agit d’une urgence vitale. L’hyperthermie peut provoquer un arrêt cardiocirculatoire justifiant une ventilation artificielle (bouche-à-bouche) et un massage cardiaque. C’est une urgence grave à hospitaliser immédiatement.

En cas de coup de chaleur, chez une personne consciente, il est primordial de suivre ces conseils :
— la placer immédiatement à l’ombre, au frais, le mieux étant à l’intérieur d’une maison ;
— la débarrasser de ses vêtements et la recouvrir de linges humides. L’application de glace est également utile ;
— la rafraîchir à l’aide d’une compresse d’eau non glacée ;
— lui donner régulièrement à boire en attendant l’arrivée des secours, le mieux étant de lui proposer de l’eau salée (eaux gazeuses) ;
— une aération ou une ventilation d’air peuvent également lui être proposées ;
— la température du sujet atteint doit être surveillée jusqu’à amélioration, moment où le rafraîchissement peut cesser.

Ne pas sous-estimer la gravité d’un coup de chaleur, notamment chez les sujets les plus fragiles. La chaleur augmente le rythme cardiaque (de 10 à 15 pulsations/minute, même au repos, à cause de la vasodilatation cutanée. Le sang se répartit vers les extrémités et le cœur doit pomper davantage et battre plus vite pour irriguer ces zones). Cela augmente le risque, chez les personnes vulnérables ou lors d’un effort, de faire un malaise cardiaque. Ce qu’il faut faire, même si la personne récupère vite, il lui est conseillé de consulter un médecin.
Si la personne perd connaissance
Avant toute chose, il est nécessaire de vérifier que la personne qui perd connaissance respire encore. Si c’est le cas, allongez-la sur le côté, en position latérale de sécurité (PLS) pour éviter qu’elle n’avale sa langue. Deux options se présentent ensuite à vous : soit la personne se sent mieux au bout de deux-trois minutes, soit il faut appeler le SAMU. Si, en revanche, la personne ne respire pas, il faut agir vite car sa vie est en jeu. Un massage cardiaque doit alors être pratiqué, et le SAMU, joint au plus vite.

Comment prévenir l’hyperthermie et la déshydratation ?
Il est parfois difficile de supporter ce mercure qui grimpe. Il va pourtant falloir s’y habituer : les étés caniculaires se font de plus en plus fréquents ces dernières années en raison du réchauffement climatique. Afin d’éviter l’apparition d’un coup de chaleur, il est utile de suivre quelques recommandations en cas de fortes chaleurs :
— Choisissez des vêtements amples, légers, de couleur claire et en fibres naturelles. Portez un chapeau et n’hésitez pas à utiliser un parasol.
— Evitez les atmosphères mal ventilées et ne restez pas dans une voiture ou un lieu clos en plein soleil.
— Lorsque vous prévoyez un séjour dans un pays chaud, assurez-vous que votre chambre sera climatisée ou équipée de ventilateurs.
— Durant les 48 heures qui suivent votre arrivée, ménagez vos efforts et reposez-vous, surtout en cas de décalage horaire.
— Mieux vaut ne pas vous exposer au soleil pendant les heures chaudes de la journée (entre 11 heures et 16 heures). N’exposez jamais un nourrisson au soleil.
— Rafraîchissez-vous le visage et le corps avec un brumisateur d’eau ou des linges humides. Vous pouvez également prendre une douche fraîche plusieurs fois par jour.

Une douche fraîche ou un linge humide permet de capter le froid et d’éliminer la chaleur par convection.
— Aérer les pièces de l’habitation et rester à l’ombre ou dans un endroit aéré.
— Cesser le travail à l’extérieur dès les premières sensations de vertiges.
— Éviter de pratiquer une activité physique en cas de fortes chaleurs.
La transpiration est l’un des mécanismes du corps pour réguler sa température interne. Mais pour évacuer la chaleur efficacement, la sueur doit s’évaporer, et non ruisseler à la surface de la peau. Si l’on transpire beaucoup, on risque la déshydratation. Mal évaporée, la sueur peut aussi irriter la peau et causer des petits boutons. Il faut aussi tenir compte du taux d’humidité : plus l’air est humide, plus la transpiration met du temps à s’évaporer, et le corps a d’autant plus de mal à se refroidir. Pour s’hydrater et rafraîchir son corps, il faut :
— Boire suffisamment d’eau. Buvez régulièrement même si vous n’avez pas soif. Mieux vaut boire au moins deux litres par jour. En période de forte chaleur, il faut augmenter ses apports jusqu’à 2 ou 2, 5 l. Buvez de préférence par petites quantités et fréquemment.
— En cas de forte chaleur ou de transpiration abondante, il est possible d’augmenter sa ration de sel pour retenir l’eau à l’intérieur de l’organisme.
— Faites boire souvent les personnes âgées et les enfants ; vous pouvez emporter des solutés de réhydratation qui seront également utiles en cas de diarrhée. Proposez de l’eau ou des jus de fruits dilués à votre bébé.
— Evitez l’alcool ainsi que les boissons excitantes et diurétiques (thé, café, etc.). L’alcool, favorise la déshydratation et les boissons sucrées ou à forte teneur en théine ou en caféine ont un effet diurétique.

La rétention d’eau
La chaleur favorise la rétention d’eau. Pour évacuer la chaleur, les vaisseaux cutanés se dilatent et le sang se concentre au niveau de la peau et des extrémités, plus vascularisées. Cette vasodilatation perturbe les échanges cellulaires et retient l’eau dans les tissus : ce qu’il faut faire :

Ainsi, transpiration et rétention d’eau ne sont pas incompatibles. A la clé  : des gonflements au niveau des mollets, des pieds et parfois des mains. Ces œdèmes sont le signe d’une mauvaise circulation sanguine et lymphatique, mais ils ne sont pas inquiétants, sauf s’ils perdurent plus de deux heures au repos. Voici nos conseils anti-rétention d’eau :
— Si l’on doit rester debout, mieux vaut marcher ou faire des flexions pour relancer la circulation.

— Dès que l’on peut, s’allonger en surélevant les jambes pour favoriser le retour veineux.
— Adopter des habitudes alimentaires anti-gonflette.
— Utiliser le froid, vasoconstricteur  : marche dans l’eau froide, massage avec une crème placée au frais…

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