Éducation – Décision du PBAT : 57 maîtres d’école à la retraite attendent toujours leurs dus

Promus entre 2019 et 2020, ils n’avaient pu jouir des prestations de Head Masters, mais le PBAT leur avait donné gain de cause en novembre 2022

Ils étaient parmi les maîtres d’école promus entre décembre 2019 et novembre 2020. Toutefois, en raison de contestations devant le Public Bodies Appeal Tribunal (PBAT), ils n’avaient pu jouir des prestations salariales attachées à poste, jusqu’à leur départ à la retraite. Le tribunal a toutefois rendu un jugement en leur faveur en novembre 2022, recommandant que leurs prestations soient rétablies. Presque deux ans après, ils attendent toujours.

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Angoisse, découragement, colère… Ce sont les sentiments qui animent 57 anciens maîtres d’école à la retraite, qui attendent des ajustements à leurs prestations de salaires et de retraite depuis presque deux ans. En décembre 2019, il y a eu une première promotion de 160 Headmasters. Cinq autres exercices similaires ont eu lieu jusqu’en novembre 2020. Comme c’est souvent le cas suivant des promotions dans le secteur de l’éducation, des contestations avaient été logées devant le PBAT.

Avec les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, les audiences avaient été retardées. Ce n’est qu’entre fin 2021 et juin 2022 que les plaidoiries ont finalement été entendues. En novembre 2022, un jugement final a été prononcé, donnant gain de cause à la Public Service Commission et aux co-défendeurs. Du coup, les nouveaux directeurs d’école ont été confirmés à leur poste.

Sauf que, pendant ce temps, 57 d’entre eux avaient déjà atteint l’âge de la retraite. Ils ont donc quitté le service sans pouvoir jouir des prestations salariales de Headmaster, poste auquel ils avaient été promus. Inévitablement, il y a eu également des répercussions sur le calcul de la Lump Sum. Suivant le jugement du PBAT, la Headmasters Union a fait des représentations auprès du ministère de l’Éducation et du Service civil afin que ceux qui sont partis à la retraite obtiennent réparation.

Un comité de haut niveau a été mis sur pied au ministère du Service civil pour traiter ce dossier. Il a ainsi été décidé que les salaires et les prestations de retraite seraient calculés selon les barèmes du poste de maître d’école pour tous ceux qui ont assuré le service pendant au moins six mois après leur nomination temporaire.

Une lettre datée du 3 janvier dernier et émanant du ministère de l’Éducation informe ainsi les retraités : « We have recently been informed that since officers of this Ministry were promoted Headmasters in a temporary capacity for more than six months and did not require additional qualifications for their substantive appointment, they are eligible for retiring benefits on the salary attached to the post of Headmaster. » Une deuxième communication devait suivre pour donner les détails sur les modalités du paiement.
Toutefois, plus de deux mois après, les anciens maîtres d’école sont sans nouvelles. Ils se demandent ainsi combien de temps vont encore prendre les procédures, d’autant qu’ils ont déjà un certain âge. Certains ne jouissent pas d’une bonne santé et deux sont d’ailleurs déjà décédés depuis leur départ à la retraite. Même si les veuves ont déjà été avisées qu’elles recevront les ajustements nécessaires, les autres ex-maîtres d’école ne veulent pas se retrouver dans la même situation.

L’un d’entre eux témoigne de l’état d’esprit : « nous sommes en train de vivre un cauchemar. Nous avons travaillé pendant 40 à 45 ans sans pouvoir jouir pleinement des fruits de notre dur labeur. Nous avons l’impression que nous sommes des laissés-pour-compte. » La promotion de Headmasters 2019 était la première faite sur la base de la sélection. Auparavant, la promotion était automatique, selon l’ancienneté. Cela avait engendré de nombreux griefs parmi ceux qui n’avaient pas été promus, surtout ceux qui agissaient comme Officers-in-Charge.

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