Approvisionnement : turbulence en vue avec le baril à $ 80

  • Avec les dernières prévisions, dont des craintes du baril approchant la barre des $ 100 à la fin de l’année, la Banque de Maurice sur le qui-vive par rapport à l’évolution de l’inflation
  • La prochaine réunion du Price Petroleum Committee de la STC devra se pencher sur le niveau du Price Stabilisation Account, déficitaire à Rs 165,7 M il y a déjà trois mois

La fin de 2019 s’annonce des plus difficiles concernant le cours du pétrole, des zones de turbulence se massant à l’horizon économique. En effet, en fin de semaine, le cours mondial du pétrole a remonté à son cours le plus élevé de ces quatre dernières années, soit la barre des 80 dollars américains. Et les dernières prévisions du marché et celles de l’International Energy Agency (IAE) ne sont guère positives dans la mesure où des analystes bancaires à Londres n’écartent pas la possibilité d’un baril de pétrole coté à 100 dollars US.

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À Maurice, l’évolution du cours mondial du pétrole est suivie avec une attention redoublée, vu le niveau élevé du déficit du “Price Stabilisation Account” de la State Trading Corporation, qui était déjà de Rs 167,7 millions il y a exactement trois mois. Dans la conjoncture, la question qui se pose est de savoir quand et dans quel quantum les prix des produits pétroliers à la pompe seront rajustés après le « coup du budget » de juin dernier.
Faisant le point sur le cours mondial du baril de pétrole, le Financial Times, dans sons édition d’hier, avance que « Brent crude surpassed the $80 a barrel mark this week, close to this year’s highs, with traders weighing impending sanctions on Iran’s energy sector, lower forecasts for shale production and a big hurricane approaching the US East Coast ». L’une des principales raisons de cette nouvelle flambée du cours du pétrole, après le coup de tête à 80 dollars de mai denier, est de caractère géopolitique.

Ainsi, les sanctions économiques des États-Unis contre l’Iran devront se répercuter de plein fouet sur le marché pétrolier, le Financial Times ajoutant que « Iran is increrasingly becoming the preoccupation of the crude market ». A ces craintes sont venues s’ajouter les dernières observations de l’International Energy Agency. Cette agence internationale, présentée comme le World Enery’s Watchdog, est des plus catégoriques : « there is a risk of oil prices spiralling higher in th coming months… We are entering a very cruclal period for the oil market… Things are tightening up ».

Dans cette conjoncture, du côté de la STC, on confie en privé que si la tendance à la hausse se maintient, « la situation pourrait impacter les finances de la STC ». De ce fait, la prochaine réunion du “Price Petroleum Committee”, annoncée probablement à la fin de la première semaine d’octobre, pourrait s’avérer cruciale. A ce jour, il n’y a aucune indication de renversement à la baisse du déficit du “Price Stabilisation Account”, qui était de Rs 230,4 millions en date du 15 mai dernier.

« Comme on a pu le constater, une légère amélioration avait été notée avec la révision à la hausse des prix pétroliers du 15 mai, soit le déficit passant à Rs 165,7 millions dans un mois. Le “Price Petroleum Committee”, qui prend note de l’évolution de cet indicateur, devra décider de la marche à suivre d’autant plus que “the FOB prices on the world market have remaind high” », laissent entendre des sources autorisées, qui prennent soin de ne pas s’aventurer à spéculer sur le timing et le quantum de la prochaine majoration des prix pétroliers.

Par contre, la Banque de Maurice est sur le qui-vivre sur le front de l’inflation. La Banque Centrale, qui misait sur une situation de révision à la baisse du taux d’inflation pour cette année à 3%, devrait techniquement revoir sa copie à la lumière des développements à l’International Benchmark for Oil Prices.
Affaire à suivre

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