DEMANDE DE RÉINTÉGRATION AU BARREAU : Prakash Boolell devra attendre la conclusion de deux enquêtes policières

Suite à la demande logée par Prakash Boolell, avocat radié en mars 2007 pour une condamnation pour escroquerie, afin de réintégrer au barreau, le bureau du Directeur des Poursuites publiques (DPP) a informé la Cour que deux plaintes ont été enregistrées contre lui en 2010 et 2012 et qu’il était dans l’attente des conclusions avant de faire connaître sa décision. L’affaire entendue par le Full Bench de la Cour suprême composé des juges Asraf Caunhye, Iqbal Maghooa et Ah-Fook Chui Yew Cheong, a été renvoyée au 21 janvier 2015.
Le Bar Council, représenté par Me Éric Ribot et le bureau de l’Attorney General, contestait cette demande de réintégration. Lors de l’ouverture du procès, Prakash Boolell avait soutenu que les deux parties n’avaient pas clairement indiqué les « grounds of objection » et avait demandé que celles-ci lui soient communiquées. Le bureau de l’Attorney General avait déclaré que leur contestation reposait principalement sur des points de droit et que « they are not satisfied that there are new cirscumstances for him to be reintegrated », indiquant par ailleurs qu’il soumettrait plus de détails sur les « grounds of objection ».
L’avocat de Prakash Boolell s’étant retiré de l’affaire, la Cour l’a autorisé à se représenter lui-même lors du procès. La nouvelle demande s’est faite en présence du DPP. Dans sa requête, Prakash Boolell avait dit « se battre depuis 22 ans » (Ndlr : voir plus bas) et que, depuis sa radiation du barreau, son comportement avait été « irréprochable ». Il a de plus soutenu qu’il n’avait pas été condamné pour un délit de drogue ou une action visant à pervertir le cours de la justice et avancé qu’il avait « beaucoup souffert » depuis sa radiation. Il estime avoir le droit de retrouver sa toge tant d’années après sa radiation.
Prakash Boolell avait été radié du barreau le 30 mars 2007 après avoir été traduit devant un comité disciplinaire institué par l’Attorney General. Cette décision faisait suite à sa condamnation à une amende de Rs 10 000. Le 30 décembre 1992, une accusation formelle d’escroquerie avait été logée contre lui en Cour intermédiaire pour laquelle il avait plaidé non coupable. Il avait toutefois été condamné par cette instance judiciaire à six mois de prison le 24 mars 2003. Son appel au verdict avait été rejeté le 26 mai 2004 par l’actuel Chef juge Keshoe Parsad Matadeen et la juge Saheeda Peeroo.
Il s’était par la suite tourné vers le Privy Council, qui avait commué sa peine de six mois de prison en une amende de Rs 10 000. Le Full Bench de la Cour suprême, composé de l’ancien Chef juge Bernard Sik Yuen et des juges Asraf Caunhye et Bushan Domah, avait néanmoins ordonné que le nom de Prakash Boolell soit rayé de la liste des avocats.

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