MARCHANDS AMBULANTS : Des signes de tension

Après une « opération nettoyage » hier, où les marchands ambulants ont dû libérer les rues de la capitale, la situation était chaotique ce matin dans certains endroits, à l’instar de la rue Farquhar, à proximité du marché central. Même s’ils étaient moins nombreux que d’habitude, certains marchands avaient bravé la présence policière pour installer leurs marchandises dans la rue.
Une situation qui provoque la colère d’Issoop Soobadar, de la Market Traders Association, qui dénonce le laxisme des autorités. « Hier, la police avait mis de l’ordre partout. Mais ce matin, les marchands sont revenus. Une source bien informée m’a indiqué que le conseiller d’un ministre leur a demandé d’installer leurs marchandises dans le canal. Ainsi, ils contournent la loi, puisqu’ils ne sont pas dans la rue. »
Isoop Bahadoor insiste sur le fait que le jugement de la cour mentionne bien que les marchands ambulants sont interdits à 500 mètres du marché. « Canal ou pas, 500 mètres c’est 500 mètres. Malheureusement, nous constatons que les autorités ont cédé une nouvelle fois. » Ce dernier avance : « Si d’ici lundi les autorités ne réagissent pas, tous les marchands du marché descendront dans la rue, où nous vendrons nos produits », martèle-t-il.
Ailleurs, comme rue Célicourt Antelme, il n’y avait aucun article disposé dans la matinée. Mais les marchands sont bien là. Certains ont stationné leurs véhicules remplis de marchandises tandis que d’autres sont regroupés au bâtiment d’Air Mauritius. Une femme insulte les autorités à gorge déployée : « Mo pou res lamem bann… » lance-t-elle sous le regard des passants. Un peu plus loin, rue John Kennedy, à proximité du bâtiment de Rogers, quelques marchands se sont à nouveau installés à l’entrée du tunnel menant au Caudan Waterfront. La tension est montée d’un cran entre marchands ambulants à un certain moment. Deux hommes en sont venus aux mains.
A La Chaussée, les marchands tentent de négocier avec les policiers présents. Certains, visiblement jeunes, semblent démunis face à la situation. Soulignons que, dans le cadre de sa campagne de proximité, la police a installé une station mobile au Jardin de la Compagnie. À la mi-journée, les marchands avaient à nouveau investi les autres rues de la capitale. Près du bâtiment d’Air Mauritius, les articles étaient à nouveau disposés, et ce malgré la présence policière.

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