MORIARTY : Allures rétro et décalées

De la musique traditionnelle malienne, teintée de jazz, de blues, de country et de folk. C’est au son de ces rythmes riches et colorés du groupe franco-américain Moriarty que le public est invité à venir se détendre, le lundi 4 mars, à 20h30, au Conservatoire de Musique François Mitterrand, Quatre-Bornes. Une initiative de l’agence Immedia.
Leurs compositions tissent des liens inventifs et ludiques entre le jazz, la musique traditionnelle malienne, les expérimentations électroniques, le folk et les sons klezmer. Une voix exceptionnelle et une atmosphère envoûtante sont les premières évidences pour parler de ce groupe assez particulier, dont les membres sont originaires de France, d’Amérique, de Suisse et du Vietnam.
Hommage.
C’est en 2005 que Moriarty, dont le nom est un hommage à Dean Moriarty, héros du roman Sur la route, classique de Jack Kerouac, voit le jour. Les membres se disent tous s’appeler Moriarty et faire partie d’une fratrie : : Rosemary Moriarty (Stanley) au chant, Zim Moriarty (de son vrai nom Stephan Zimmerli) à la basse, Arthur Moriarty (Arthur B. Gillette) à la guitare acoustique et au piano, Tom Moriarty (Thomas Puéchavy) à l’harmonica (surnommé “The Kid”) et, enfin, Charles Moriarty (Charles Carmignac) à la guitare électrique et au dobro. En réalité, il s’agit d’amis d’enfance qui se sont connus car ils ont un point commun : leurs parents et familles sont Américains. C’est en fréquentant le Lycée Américain de Paris qu’ils ont commencé à jouer de la musique ensemble. Aux cinq amis, s’ajoutent Vincent Talpaert et Eric Tafani, qui se partagent les percussions sur scène.
Révélations.
Un soir de l’année 2005, le sextette est invité à jouer dans le théâtre de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, créateurs des burlesques Deschiens. Ces derniers tombent littéralement sous le charme rétro et décalé du groupe, au point de devenir leurs producteurs. Leur éclosion publique se produit en avril 2006. Moriarty représente cette année-là l’une des grandes révélations du Printemps de Bourges. Sur scène, Rosemary et les autres jouent les gens du voyage avec leur allure friponne et leur dégaine des années 1930. Ils tapent sur des valises et des étuis de guitare, jouent du kazoo et emportent le public pour un voyage dans un passé qu’ils refusent de définir.
Cabaret.
Comme dans toutes les belles histoires, la musique de Moriarty est née d’une série de hasards et d’accidents. Une acoustique nue, faite d’aspérités et d’imprévus, tissée autour de la voix puissante et profonde de cette diva sortie d’un autre temps.
Cette musique est peuplée par des présences lointaines : folk américain et irlandais, blues rural du sud des États-Unis, country… Et quand Moriarty est sur scène, il règne une ambiance de cabaret dans lequel la troupe raconte ses histoires inspirées du folklore américain avec une élégance et une simplicité remarquable. Les deux albums de Moriarty, Gee Whiz But This Is a Lonesome Town (2008) et The Missing Room (2011), tous deux Disque d’or, en sont la preuve.

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