Nouvelle grève à Jin-Yu Knits

Deux semaines après le mouvement qui a paralysé l’usine Jin-Yu pendant plusieurs jours, les travailleurs sont à nouveau entrés en grève depuis hier. Ils se disent en effet « harcelés » depuis les récents événements, ajoutant que leur lot de travail aurait augmenté. D’où la décision d’une nouvelle action pour dénoncer cette situation.

- Publicité -

Jin-Yu Knits Ltd est à nouveau sous les feux des projecteurs après que les ouvriers bangladais ont décidé d’entrer en grève. Le 30 mai dernier, ces derniers avaient déjà mené une action similaire pour dénoncer leurs conditions de travail et le « salaire inégal » pratiqué entre les anciens et les nouveaux venus. Après la médiation du ministère du Travail, ils avaient toutefois repris leur poste. Mais le calme a été de courte durée. Selon le syndicaliste Fayzal Ally Beegun, les travailleurs disent être victimes de « harcèlement » depuis qu’ils ont repris le travail.

« Après la grève, il y a eu des actes d’intimidation. Tous les jours, trois à quatre travailleurs sont convoqués au bureau. On a menacé de les déporter et on a augmenté leur “load of work”. Il y a même eu des propos racistes tenus à l’égard de certains », dit-il. Et d’ajouter que les travailleurs réclament un nouvel offi cier du ministère du Travail pour s’occuper de leur dossier. « Ils disent que celui qui s’en occupe actuellement est trop familier avec la direction », indiquet- il. Fayzal Ally Beegun déplore également l’attitude de l’agent recruteur, un dénommé Kabir. « Quand les travailleurs l’ont appelé pour parler de leur situation, il a dit que cela ne le concernait pas et qu’il ne s’occupait que du recrutement.

Le syndicaliste réclame également une enquête sur les agents recruteurs vivant à Maurice. « Certains ont épousé des Mauriciennes et ont peut-être obtenu la nationalité. Mais la loi dit que s’ils sont trouvés coupables d’actes illégaux, leur nationalité peut leur être retirée. Il est temps de mettre de l’ordre dans cette affaire. Il y a des pratiques qui ont été tolérées par les gouvernements successifs depuis 25 ans », souligne-t-il.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -