UN PRÉCÉDENT TERRIFIANT : Et si le “difficilement analysable” Edilson avait été une répétition de Jenny ?

Jenny, cyclone de petit diamètre mais de forte intensité, se déplaçait à une vitesse de 34 km/h, frappa Maurice le 28 février 1962, soit deux ans jour pour jour après le cyclone Carol (1960). À 7h du matin, le 28 février, on enregistrait des vents de 238 km/h Maurice, et quelques heures plus tard dans l’après-midi, Jenny atteignit La Réunion et causa la mort de dix-huit personnes. On compta le même nombre de victimes à Maurice . La vitesse de déplacement avait été marqué les esprits dans le pays. Il frôla la côte nord de Maurice le matin du 28 et passa au nord de La Réunion dans l’après-midi.
M E. Davy, directeur de la météo de Maurice d’alors, écrivait ceci dans son rapport aux autorités coloniales :  “Jenny was an unusually rapid cyclone in its approach. During two days it moved almost straight for a distance of about 800 miles. Small and intense, its passage at 20 mph almost over Mauritius and Réunion has been compared to that of a tornado rather than a tropical cyclone. At Mauritius between 8 and 9 p.m. on the 27 February, none of the variable light breezes exceeded 10 mph. Two hours later there has been one gust exceeding 30 mph, by 2 a.m. gusts were over 50 mph and then continued to increase to 136 mph by 7 a.m. The decrease in wind during the following few hours was as rapid as the increase had been. The cyclone warning was broadcast during the previous afternoon in such fine weather that many among the public who had become used to a more gradual approach found it difficult to take the warning seriously. By dawn, it was too late for precautions to be completed and by 8 a.m. considerable damage had been done. Many buildings and much vegetation were either damaged or destroyed in the brief period of two hours during which it lasted.”                                        
Le journal Le Mauricien fit ressortir que “très tôt, le mardi 27 février, le cyclone s’était formé à un point situé à 680 kilomètres au Nord-Est de Rodrigues. D’abord de faible diamètre, il se développa rapidement et suivit une trajectoire ouest-sud-ouest à une vitesse de 34 km/h.”
Ayant détecté la présence de Jenny assez tardivement alors que le cyclone pénétrait la zone Rodrigues-St Brandon, la station météo de Vacoas avait choisi de passer directement à l’avertissement de classe II à 17h la veille. Jenny évoluait alors à 300 kilomètres à l’est nord-est de Maurice. À cette heure-là, il ne pleuvait pas dans le pays et il n’y avait pas de pluies non plus. Néanmoins, vers 22h, le pays passa en alerte de classe III. Le bilan de Jenny fut désastreux : 18 morts comme à La Réunion, 125 blessés, 1625 maisons détruites et 8000 sans-abri.
L’expérience de Jenny tend à donner raison à la station météorologique de Vacoas d’avoir été prudente à l’approche d’Edilson. Malgré tous les critiques que la station essuie de part et d’autres.

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