Saisie de 110 kg d’héroïne : Camoin et Rawjee avancent s’être égarés en mer

Soupçonnés d’avoir aidé Oomar Karrimbaccus et ses complices Fabrice Hemsley Jean-Pierre et Jean Michel Rosette à débarquer cinq sacs de raphia contenant de l’héroïne d’un chalutier au large de Madagascar, les skippers Darmendra Rawjee et Jean-François Camion rejettent les accusations portées contre eux et disent s’être égarés en mer.

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Soumis à un interrogatoire serré, ces deux habitants de Rivière-Noire ont confirmé à l’Anti-Drug and Smuggling Unit qu’ils avaient bien loué un hors-bord d’un habitant de l’Ouest pour une partie de pêche.

Et d’ajouter qu’ils avaient pris la mer dans la soirée du 28 octobre, mais qu’ils se sont égarés au large. Ils ont alors attendu le matin pour regagner la côte. Les deux skippers disent qu’ils n’ont jamais rencontré Tirania en mer.

Cependant, les enquêteurs ont noté certaines incohérences dans leurs versions dont l’heure à laquelle ils avaient pris place dans leur embarcation, la façon dont ils ont obtenu Rs 70 000 pour la location de leur hors-bord et leur trajet en mer.

Le pêcheur Jean Vivian Hipolite, 42 ans, sera, lui, interrogé avant la fin de la semaine pour apporter plus d’éclairage sur les rôles des différents protagonistes dans cette affaire.

La police soupçonne le quadragénaire d’avoir acheté un téléphone satellite et fourni des équipements comme de l’essence à Oomar Karrimbaccus pour sa traversée au large de Madagascar.

Entre-temps, l’ADSU travaille sur un autre volet de l’enquête concernant le financement de 110 kg d’héroïne valant Rs 1,65 Md. Les soupçons se portent sur un réseau très actif à Port-Louis et la police n’écarte pas la possibilité que des grossistes soient également impliqués.

L’équipe du DCP Choolun Bhojoo a mis sous surveillance deux commerçants dont l’un était dans l’actualité suite au mariage de sa fille. Ce qui avait entraîné le transfert d’un inspecteur de police de l’ADSU.

Les enquêteurs vérifient certains renseignements selon lesquels il y a eu des contacts téléphoniques entre ce personnage et des proches d’Oomar Karrimbaccus. C’est ce que révèle une source au sein de l’ADSU après une première inspection des cellulaires des suspects saisis dans cette affaire.

Par ailleurs, Bibi Rehana Peerkhan, 61 ans, Bibi Rashida Karrimbaccus-Peerkhan, 52 ans, et Mohammad Umayr Bin Karimbaccus, 22 ans, gardent toujours le silence sur la provenance de Rs 550 100 déterrées dans le jardin de leur maison à Camp de Masque Pavé. Ils avancent qu’ils ne donneront leur version des faits qu’en présence de leurs avocats.

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