Secondaire : Le SeDEC propose 3 ans de préparation au lieu de 2 pour certains élèves

  • Deux ans de Form IV (Grade 10) et une année de Form V (Grade 11) pour des élèves de niveau moyen et pouvant progresser

Tout en ne contestant pas le règlement de Five Credits pour être admis en Lower VI à compter de l”année prochaine, le Service d’éducation catholique (SeDEC) fait part d’une mesure mise en pratique il y a quelques années dans deux de ses établissements à l’intention des élèves d’un niveau moyen se préparant pour les examens de SC. Ces élèves se sont en effet préparés aux examens de SC sur une période de trois ans, au lieu de deux, et ont obtenu des résultats « très encourageants », leur ayant permis de poursuivre le programme d’études du HSC. Devant la baisse de la performance aux examens de SC depuis quelques années, le SeDEC suggère au ministère la possibilité d’une année préparatoire au SC dans certains cas.

- Publicité -

La direction du SeDEC souligne l’importance des “Five Credits” pour l’entrée à l’université ainsi que pour un emploi dans la fonction publique. « Nous ne contestons pas ce critère pour l’admission en Lower VI, mais le problème de faible performance en général aux examens de SC est bien réel », fait ressortir Gilberte Chung, directrice du SeDEC. « Nous faisons la suggestion de trois ans de préparation pour certains élèves sur la base d’une expérience qui a porté ses fruits dans notre secteur.

En trois ans, les élèves avaient beaucoup progressé. Nous pensons que c’est une idée à retenir, mais nous ne prétendons pas que c’est la seule solution pour augmenter le taux de réussites et pour améliorer la performance dans chaque matière », poursuit Gilberte Chung. Cependant, d’autres établissements catholiques qui voulaient par la suite appliquer cette mesure dans l’intérêt des élèves n’ont pu le faire en raison du refus de la Private Secondary Education Authority. « Lorsqu’on a voulu étendre cette mesure, la PSEA a dit “non”, en invoquant les règlements concernant le redoublement au secondaire, même si cette mesure devait concerner un petit nombre d’élèves », poursuit Gilberte Chung. Le SeDEC se base sur l’introduction d’une année préparatoire pour les élèves de l’Extended Stream avant d’entrer de plein fouet dans le programme d’études conduisant aux examens du National certificate of Education.

En effet, contrairement aux élèves du “mainstream“ qui doivent compléter ce programme d’études en trois ans, les élèves de l’Extended Stream disposent d’une période de quatre ans. « À présent que le ministère autorise les élèves de l’Extended Stream à couvrir le programme du NCE en quatre ans , pourquoi ne pas appliquer le même principe pour une extension de la durée des études dans le cas de “late developpers” au niveau du SC ? » se demande Gilberte Chung. Le SeDEC avoue que certains de ses collèges ont obtenu en 2019 un nombre très faible d’admis en Lower VI en raison du “Four Credits” obligatoire que de nombreux élèves n’ont pu décrocher.

Selon Gilberte Chung, l’équipe pédagogique dans chaque collège a procédé à une analyse détaillée des derniers résultats de SC et par la suite, les chefs d’établissements ont eu la liberté de prendre les mesures jugées nécessaires pour remédier aux faiblesses des élèves. Certaines initiatives visaient un accompagnement individuel et d’autres étaient appliquées au travail de groupe. Les réalités des écoles étant différentes, le SeDEC n’a pas imposé une stratégie uniforme pour rehausser le niveau des élèves. Par ailleurs, à un mois de la publication des prochains résultats de SC, cette question de “Five Credits” demeure une préoccupation dans plusieurs milieux du secondaire privé subventionné.

Pas plus tard que durant la semaine écoulée, Leela Devi Dookun, vice-Première ministre et ministre de l’Education, lors d’une rencontre avec des représentants de la Managers of Private Secondary Schools Union (MPSSU), était restée ferme sur l’entrée en vigueur du “Five Credits” dès la prochaine admission en Lower VI. Elle a aussi rejeté la demande de cette association de managers pour l’introduction du “GCE O level” et du “GCE A level” dans le cas d’élèves ne pouvant prendre part au nombre de matières exigées pour le diplôme de SC et de celui de HSC.

Après avoir pris connaissance des réponses de la ministre sur ces deux questions spécifiques, des responsables de collèges privés interpellent Steven Obeegadoo, membre du gouvernement aujourd’hui, en rappelant que ce dernier « a été très critique » lors d’une conférence de presse organisée au mois de février de cette année par la Plateforme Militante envers le critère de “Four Credits”. « Steven Obeegadoo, qui est ministre aujourd’hui dans le gouvernement de L’alliance Morisien, avait fait une sortie contre les “Four Credits” en parlant des milliers d’exclus dans la rue avec cette mesure. Il s’était demandé si la situation n’allait pas empirer avec les “Five Credits”.

On rafraîchit aussi la mémoire de l’ancien ministre de l’Education qu’il avait pris position à la même époque pour le remplacement du SC par le système de “O” level et le remplacement du HSC par les “A” Level. M. Obeegadoo plaidera-t-il la cause des enfants de la République auprès de sa collègue ou a-t-il changé d’opinion », se demandent des managers.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -