Débats sur The Protection and Promotion of The Rights of Persons with Disabilities Bill : La ministre Kalpana Koonjoo-Shah  « We are heading in the right direction »

Kalpana Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité des genres, a estimé que le leader de l’opposition a été à court d’arguments sur ce projet de loi. Au lieu de dire que « this government lacks the will », le fait que le projet de loi soit débattu au Parlement témoigne, selon elle, de l’engagement du gouvernement sur le droit des personnes handicapées.
« Xavier-Luc Duval n’a aucune excuse, car il était bien placé pour venir de l’avant avec des mesures appropriées dans le passé, but nothing was done », dit-elle, soulignant que le leader de l’opposition a été membre de gouvernements successifs de Navin Ramgoolam, et a été Premier ministre adjoint, « Où étaient ces bons sentiments qu’il affiche aujourd’hui pour ceux qui ont été marginalisés pendant tout ce temps ? Il veut nous faire croire que maintenant il ferait mieux que nous », se demande-t-elle.

- Publicité -

La ministre affirme qu’à travers ce projet de loi, le gouvernement prouve qu’il agit dans l’intérêt de tout un chacun. « We are definitely heading towards the right direction. » Elle est revenue sur le respect et la dignité accordés aux personnes handicapées. « S’il avait retroussé ses manches et planté les graines de ce projet de loi, aujourd’hui, nous n’en serions pas là. Ils ont gâché beaucoup de temps. They forgot what they were mandated for when they were in power », a-t-elle lancé en direction de Xavier-Luc Duval.

Commentant la pension d’invalidité, elle évoque un montant digne  aux personnes autrement capables. Ce projet de loi, dit-elle, est en outre en ligne avec les Objectifs de développement durable. « Cette loi ira de pair avec d’autres lois », dit-elle.
Kalpana Koonjoo-Shah a poursuivi en évoquant les facilités – notamment en termes de transport – qui existent aujourd’hui. Sans compter, dit-elle, que « la pension n’a cessé d’augmenter au fil des ans grâce au gouvernement dirigé par le MSM ». Une hausse qui, selon elle, « est la bienvenue au niveau de toutes les personnes souffrant d’un handicap ». Elle a en outre mis l’accent sur l’importance de l’inclusivité, permettant à chaque individu d’avoir accès à toutes les opportunités et d’exploiter pleinement son « full potential ». Elle a également évoqué la lutte contre les violences et la réhabilitation des victimes de toutes formes de violences.

Reza Uteem (opposition MMM)
« Certaines provisions sont inacceptables »

Reza Uteem (MMM) dit accueillir favorablement les dispositions du projet de loi en termes de traitements abusifs, notamment, mais se dit néanmoins déçu, car certaines provisions sont inacceptables. Il explique : « this bill does not go far enough. Why is article 3 of the Constitution not being amended ? Why is article 16 not being amended to prevent discrimination on the basis of disability ? »

Il a ensuite évoqué d’autres manquements dans le projet de loi, précisant que ce n’est que lundi que « nous avons reçu les amendements proposés pour l’emploi de 3 % de personnes handicapées.» Précisant que ce quota de 3 % dans le service Civil « will inevitably entail constitutional amendment and yet no such amendment is included in the bill. »
Reza Uteem estime en outre que le projet de loi met en œuvre certaines dispositions de manière sélective. Il cite un exemple : « -il ne comporte aucune obligation pour quiconque dans le secteur privé ou au sein du gouvernement de rendre les bâtiments plus accessibles aux personnes handicapées. La loi ne concerne que les bâtiments futurs, et ne prévoit pas de modifications aux bâtiments actuels. » Il est d’avis que « le gouvernement ne parvient pas à donner aux personnes handicapées les moyens d’agir . »

Il a dénoncé la fermeture de centres de formation au fil des ans, rappelant que l’ancien ministre Sinatambou parlait de décentralisation des centres de formation en 2019, avant les élections. « After elections what happened ? Zero training centres for people with disabilities ! No training for these people. There are instructors, gardeners and receptionists for these centres, doing what ? What is the board doing ? » a lâché le député de l’opposition.

Il a également parlé d’échec en ce qu’il s’agit de la formation des handicapés. Pire, selon lui : le Chairman de la National Empowerment Authority (NEA) n’est pas obligé d’avoir de l’expérience avec les personnes handicapées pour être nommé à ce poste. « Donc, on a un nominé politique, quelqu’un de la circonscription du ministre de la Sécurité sociale. Voilà pourquoi les institutions ne fonctionnent pas sous ce gouvernement, à cause des nominés politiques à la tête des institutions », s’insurge-t-il.

Autre manquement, selon lui, toutes les décisions importantes de la NEA sont approuvées par le ministre, et non par le Board. « That is how much power is given to the minister under this bill. What independence will this authority have ? » ajoute-t-il.
Revenant sur le quota de recrutement de 3 %, il se base sur une réponse parlementaire de 2020 qui stipulait que 589 compagnies n’étaient pas conformes à la loi pour parler de « deliberate flouting of the law ». Il s’appesantit sur le fait qu’il faut poursuivre ces compagnies qui ne respectent pas la loi. Demandant : « What is the point of having a law ? » En conclusion, il dira : « There is nothing new with this bill. What we need is to integrate people with disabilities, give them inclusive education and develop their skills. »

Francisco François, Parliamentary Private Secretary
« Éviter les discriminations et les abus »

Le Parliamentary Private Secretary (PPS) Francisco François a fait les éloges du projet de loi et parlé d’engagement continu du gouvernement pour assurer l’égalité et l’inclusion. « Les personnes ayant un handicap méritent de participer pleinement à la société », dit-il. En plus de promouvoir et protéger leurs droits, « il faut éviter les discriminations et les abus envers elles ». Et leur permettre de vivre une vie libre et indépendante.
Il a en outre mis l’accent sur l’importance de la justice sociale et la dignité humaine, et soutient que les personnes handicapées ne doivent pas avoir à subir des commentaires ou des réflexions négatives. « Les attitudes envers les personnes avec un handicap restent négatives. Il est fondamental de changer nos attitudes et nos pratiques, qui stigmatisent et marginalisent les personnes avec un handicap », soutient le PPS.

Par ailleurs, Francisco François estime que l’on doit remédier aux déséquilibres existants en termes de représentativité des personnes handicapées dans divers postes. Au sujet du nombre de personnes handicapées à Maurice, il a évoqué certaines clauses du projet de loi et a dit son souhait qu’une personne issue de Rodrigues fasse partie du board de la nouvelle autorité créée.

Il a donné des détails sur divers handicaps existant parmi les Rodriguais, soutenant que toute la population doit avoir accès aux soins de santé. Il s’est aussi interrogé sur le nombre de personnes autrement capables ayant besoin d’une aide psychologique, et estime qu’il faut un suivi régulier. Le droit à la vie privée a également été abordé par le PPS, sans oublier celui de participer aux activités sportives et culturelles.

Arianne Navarre-Marie (opposition MMM)
« On a perdu trop de temps »

Arianne Navarre-Marie, députée du MMM, estime que ce projet de loi aura été longuement attendu, avec l’idée d’assurer la promotion et la protection des personnes ayant un handicap, qu’elles bénéficient des mêmes droits que les autres concitoyens et que ces droits soient respectés. Or, ce projet de loi, s’il comporte de bonnes intentions, ne suffit pas, selon elle. « Ce projet de loi ne va pas assez loin et ne répond pas aux attentes des personnes handicapées. It could have been better », dit-elle.

Elle a ensuite rappelé la définition de la personne handicapée par les Nations unies. De même que des rapports périodiques doivent être soumis aux Nations unies, selon la convention signée par Maurice. « Lors de la soumission du dernier rapport, en 2015, on avait pris des engagements, mais huit ans se sont écoulés. Les législations n’ont pas beaucoup évolué et les mesures prises ne sont pas à la hauteur de nos engagements », regrette-t-elle.

Arianne Navarre-Marie a par ailleurs parlé de manquements au niveau de l’accès aux infrastructures. Des dispositions auraient ainsi dû être prises sur les facilités offertes par certains bâtiments, mais tel n’est pas le cas, notamment au niveau des signalisations sonores et en braille. « Il faut aussi des dispositifs visuels et sonores, et des panneaux tactiles, dans les ascenseurs. Sans compter que l’accès à certains magasins et certaines banques cause toujours problème. » La députée mauve a aussi parlé des problèmes d’accès dans plusieurs centres commerciaux, dont le premier étage n’est pas toujours accessible aux personnes handicapées, du fait de la seule présence d’escaliers.
En outre, même si le métro peut accueillir des personnes en fauteuil roulant, elle se demande comment celles-ci peuvent rejoindre les stations de métro, sachant que les trottoirs ne sont pas accessibles aux non voyants et personnes en fauteuil. « Les routes et les trottoirs ne sont pas adaptés », dit-elle.

Il faut légiférer et amender les lois existantes, telles que la Road Act et la Morcellement Act, soutient-elle, car « on a perdu trop de temps ». Pire : en cas de désastre naturel, et sachant qu’une personne sur 20 à Maurice souffre d’un handicap (selon le rapport du ministère des Finances de 2015), la députée demande : « Quelles mesures ont été prises – ne serait-ce que lors des derniers cyclones et inondations – pour protéger ces personnes ? Surtout celles qui vivent seules… ? »

Enfin, Arianne Navarre-Marie estime que l’inclusion est un mot injustement utilisé pour qualifier notre système d’éducation, car les enseignements ne parlent pas la langue des signes, ni ne comprennent le braille. « Dans le système éducatif, les ONG déplorent que l’État ne fasse pas la différence entre un système intégré et un système inclusif. Il faut travailler de concert avec les ONG, car il y a plusieurs types de handicaps et plusieurs degrés de handicap », conclut-elle.

Kalpana Koonjoo-Shah : « We are heading in the right direction »

Kalpana Koonjoo-Shah, ministre de l’Égalité des genres, a estimé que le leader de l’opposition a été à court d’arguments sur ce projet de loi. Au lieu de dire que « this government lacks the will », le fait que le projet de loi soit débattu au Parlement témoigne, selon elle, de l’engagement du gouvernement sur le droit des personnes handicapées.
« Xavier-Luc Duval n’a aucune excuse, car il était bien placé pour venir de l’avant avec des mesures appropriées dans le passé, but nothing was done. » Elle rappelle que celui-ci a été membre de gouvernements successifs de Navin Ramgoolam, et a été Premier ministre adjoint, « Où étaient ces bons sentiments qu’il affiche aujourd’hui pour ceux qui ont été marginalisés pendant tout ce temps ? Il veut nous faire croire que maintenant il ferait mieux que nous. »

La ministre affirme qu’à travers ce projet de loi, le gouvernement prouve qu’il agit dans l’intérêt de tout un chacun. « We are definitely heading towards the right direction. » La ministre de l’Égalité des genres a par ailleurs insisté sur le respect et la dignité accordés aux personnes handicapées. « S’il avait retroussé ses manches et planté les graines de ce projet de loi, aujourd’hui, nous n’en serions pas là. Ils ont gâché beaucoup de temps. They forgot what they were mandated for when they were in power », a-t-elle lancé en direction de Xavier-Luc Duval.

Commentant la pension d’invalidité, elle évoque une « pension digne » aux personnes autrement capables. Ce projet de loi, dit-elle, est en outre en ligne avec les Objectifs de développement durable. « Cette loi ira de pair avec d’autres lois », dit-elle.
Elle a poursuivi en évoquant les facilités – notamment en termes de transport – qui existent aujourd’hui. Sans compter, dit-elle, que la pension « n’a cessé d’augmenter au fil des ans grâce au gouvernement dirigé par le MSM ». Une hausse qui, selon elle, « est la bienvenue au niveau de toutes les personnes souffrant d’un handicap ». Kalpana Koonjoo-Shah a en outre mis l’accent sur l’importance de l’inclusivité, permettant à chaque individu d’avoir accès à toutes les opportunités et d’exploiter pleinement son « full potential ». La ministre a également évoqué la lutte contre les violences et la réhabilitation des victimes de toutes formes de violences.

 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -