Polir ou policer?

PERCY KAMANAH

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Une députée a suggéré que la presse étant un métier comme un autre, « nous devrions lui établir des règles », ignorant que la profession est déjà fortement réglementée. Si l’on reconnaît que des exercices de polissage puissent s’imposer au fur et à mesure que la profession évolue, personne n’a demandé que celle-ci soit policée.

Mais ce qu’elle ainsi que ses pairs de la majorité parlementaire semblent ignorer c’est que nous payons les députés pour qu’ils votent des lois. Et Dieu sait combien notre législation fournit les instruments juridiques nécessaires pour réprimer les infractions aux normes de comportement.

Des journalistes, ici comme ailleurs, sont tombés, à tort ou à raison, sous le coup de la loi. Ils tomberont sans doute encore si la structure rédactionnelle dans laquelle ils exercent n’institue pas en son sein les garde-fous appropriés.

Nos députés ne sont PAS mandatés pour rédiger le code de conduite d’une profession, tous secteurs d’activité confondus y compris la presse. L’institution d’un code d’éthique et de déontologie relève et est à la seule discrétion des entreprises ou des corps de métiers.

Je vais donc m’abstenir de polémiquer sur une démarche en soi irrecevable et dont le contenu et les modalités, par conséquent, m’indiffèrent.

P.S. En contrepoids de ce qui précède, peut-on logiquement organiser et conduire soi-même un débat ouvert, transparent et équilibré sur un sujet dont on est directement partie prenante ? Selon moi, il aurait été plus approprié que les stations de radio cèdent leur plateau technique à une partie indépendante et qu’elles soient elles-mêmes invitées en tant qu’intervenantes au même titre que les autres participants.

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