SATURATION – PERCY KAMANAH

C’était prévisible. Les trop nombreuses saturations inférieures à 94 ont fini par saturer nos services de santé.

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Et l’on s’époumone encore à demander à la population de « vivre avec le virus » alors que le dispositif de prise en charge hospitalière s’est effondré ! Et que plus rien ni personne ne semble pouvoir répondre aux derniers souffles désespérés.

Maurice suffoque. Sous son masque qui l’étouffe, elle peine. L’air de rien, elle avance. On lui a dit qu’elle n’en avait pas le choix, qu’il fallait donner vaille que vaille chaque goutte de son hémoglobine pour oxygéner la machine économique. Et qu’autrement, il y aurait de l’eau dans le gaz. Mais c’était sans compter avec ceux qui mentent comme ils respirent.

Venant d’on ne sait où et circulant à vitesse grand V pour butiner nos alvéoles déjà atrophiées par un excès de Co2, le virus est inodore, incolore. Mais, contrairement à l’oxygène, il n’est pas insipide. Il nous conduit tout droit à l’asphyxie. L’oppression généralisée nécessite consultation urgente et de haut niveau.

Doit-on arrêter les flux et plonger Maurice dans une ‘apnée’ du sommeil ? Cette question est maintenant inévitable pour peu que l’on considère que la phase la plus cruciale d’une crise, c’est pas lorsqu’on y est; c’est quand on en sort.

Alors, décider s’il faut un confinement ou pas ne sert à rien si on ne sait pas déjà comment en sortir sans avoir à y retourner trop vite.

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