Entreprises : Le pouvoir de l’optimisme face aux difficultés selon Michel Poulaert

« Nous alimentons nos problèmes par notre propre comportement »

Michel Poulaert est venu à Maurice à l’invitation de Simera pour animer une conférence à l’intention de cadres et dirigeants d’entreprises. Et l’homme a convaincu son auditoire. Il n’a pas réinventé la roue, mais a prouvé, en quelques heures et par divers moyens, que tout se passe d’abord dans la tête et dans l’attitude face aux problèmes et aux événements; et que c’est à nous de choisir notre attitude face à n’importe quelle situation. À l’écouter, notre attitude et notre optimisme sont des armes fatales pour transformer les situations et événements en notre faveur.

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Michel Poulaert démontre comment et pourquoi modifier quasi instantanément notre regard sur les problèmes et nous convainc que nous sommes tous acteurs de nos succès et maîtres de nos décisions, même face aux difficultés. Sa conférence sur l’optimisme visait à modifier notre approche, doper notre moral et donner envie d’avancer et de se lancer; d’avoir confiance, d’oser et de miser sur soi, les autres et l’avenir. Un conseil : cessez l’attente, l’immobilisme et, surtout, fuyez la négativité !

L’homme se dit profondément optimiste et ajoute que même dans des situations ou des défis où il y a seulement 10% de chances de réussite, il se lance sans hésiter. « Je suis d’un optimisme agaçant pour mon entourage, car je pense qu’il y a toujours une solution. »
Cela peut paraître indécent de parler d’optimisme dans un contexte de crises en tout genre : crise sanitaire, crise économique, crise dans la chaîne d’approvisionnement et crise du pouvoir d’achat, mais Michel Poulaert insiste sur le fait qu’il faut « célébrer la moindre petite victoire », et ce, même si « certains en sont incapables ». Quand on réussit à passer un palier, il faut « se célébrer », dit-il, car c’est bon pour le mental.

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Le conférencier pose moult questions aux participants pour les faire réfléchir sur leur attitude. « La science se penche sur le bonheur et des études expliquent pourquoi certaines personnes réussissent mieux que d’autres. Est-ce que nous avons la vie que nous choisissons ? Il y a des gens qui ont l’impression de subir la leur. » Puis il lance un chiffre : 87%. « Les chercheurs disent que chance ou pas, dans la vie, à hauteur de 87%, nous vivons tous des événements quasi similaires. Nous faisons face à des joies et des déboires, des succès commerciaux et des pertes de contrats. Ce sont les aléas de la vie. »
C’est le regard que les gens prétendument chanceux ont sur la vie qui fait la différence, affirme le conférencier. Et d’ajouter : « Ce que votre cerveau pense voir, il le prend pour la réalité, et cela devient votre vérité. Au fait, nous alimentons nos problèmes par notre propre comportement. Et la vérité est très subjective. »
Il explique ainsi que de nombreuses personnes « subissent » la loi de Murphy, se plaignant que tous les problèmes arrivent en même temps. « Or, ce n’est pas vraiment le cas en réalité, mais on cale notre cerveau en mode problème. Et votre cerveau va vous trouver des problèmes. Et parfois, quand certaines personnes sont au fond du trou, elles utilisent leur propre peur pour aller encore plus au fond. »

La peur et l’immobilisme

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Ce sont justement la peur et l’immobilisme, qui mènent à la dépression nerveuse, voire au “burnout”. Le conférencier insiste : « Pour sortir d’un problème, je dois comprendre que la solution vient aussi de l’intérieur de moi et je dois créer une ouverture, changer mon regard, chercher des choses positives et voir les succès et qui sont toujours valables aujourd’hui. »
Parfois, il faut même prendre des postures radicales, changer de cap, changer d’amis, et même cesser de regarder les informations. Mais la clé reste de « garder son cerveau en mode positif et en mode solution », continuer de se féliciter des petites victoires et demeurer optimiste, car c’est l’optimisme qui nous permet d’aller chercher ce qu’il y a de meilleur en nous et chez les autres.
« La vie est ce qu’on en fait, quoiqu’il arrive et quel que soit le contexte. Le problème n’est pas un problème; c’est l’attitude face au problème qui change tout. » Il soutient que nous avons le pouvoir de créer notre propre scénario et que « le dialogue intérieur qu’on va avoir avec nous-mêmes peut tout changer. »

Créer des situations positives

« Vous pouvez décider du cours de l’histoire », dit encore Michel Poulaert. D’ailleurs, il présente à son auditoire diverses situations, paraissant compliquées a priori, et lui demande d’analyser l’image sous un angle positif. « Vous pouvez créer des situations positives en permanence. Ce n’est pas la douleur qui compte, mais ce que la tête et l’esprit font de cette douleur. La souffrance est une douleur supplémentaire; elle est psychologique. C’est une question d’état d’esprit. Changer de vie commence par changer de vue et changer de paramètres pour que la situation tourne à votre avantage. Nous avons le pouvoir de créer nos propres réalités. »

Michel Poulaert s’attarde ensuite sur le fonctionnement du cerveau, arguant que celui-ci ne fait pas la différence « entre ce que vous imaginez et ce que vous vivez réellement, entre imagination et vécu ». D’où l’euphorie dans laquelle nous sommes lorsque nous rêvons; le fait de s’imaginer en train de réussir crée une euphorie, même si nous ne le vivons pas encore, car nous ne faisons que rêver.

Pour en revenir à l’optimisme, cela donne des ailes et nous pousse à faire des actions audacieuses, jusqu’à parfois se mettre dans des situations difficiles pour atteindre un objectif. Mais l’optimisme, c’est aussi, selon lui, une question de confiance et une alternative à l’attente et l’immobilisme qui, finalement, n’apportent rien. « Les optimistes n’attendent pas. Les réponses seront sur le chemin, sur le chemin de l’action. Et pour les optimistes, même les échecs sont des opportunités pour avancer. »

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