Sciences humaines et sociales : comment maîtriser l’art du bavardage

Ne culpabilisez pas de prendre trop de temps de pause pour koz-koze, c’est bon pour la santé. C’est du moins ce que révèle un article de Slate.fr qui a interrogé plusieurs spécialistes de la conversation et chercheuse en connectivité humaine. Nous vous partageons cet article qui pourrait vous sauver dans bien des situations avec votre boss et par la même occasion vous donner quelques conseils pour mieux pratiquer le «small talk».

- Publicité -

Souvent considérées comme inutiles, les petites conversations sont très importantes pour notre vie sociale. Le «small talk» est un concept qui vient de la langue anglaise, mais qui pourrait se traduire par bavardage, papoter ou «faire la conversation» en français. Ce terme regroupe tous ces petits échanges légers que vous avez avec vos collègues ou des inconnus. Souvent, ces discussions peuvent paraître superficielles et inutiles, mais en réalité elles sont importantes pour notre vie sociale, indique Vox.

Selon Georgie Nightingall, spécialiste de la conversation et chercheuse en connectivité humaine, le bavardage est l’occasion d’établir la confiance, d’apprendre à connaître les autres et de faire preuve de curiosité. Si vous estimez ne pas être très doué pour ces «small talks», voici quelques conseils.

Les bavardages sont ce que l’on en fait
Pour Georgie Nightingall, la clé est de voir les discussions anodines comme une première étape vers quelque chose de plus important. «Pensez à toutes les relations qui ont commencé par des plaisanteries ou aux opportunités d’emploi qui sont nées de connaissances», explique la spécialiste. Il faut garder cela en tête sans pour autant considérer le bavardage comme un échange de bons procédés. Des études montrent que ces brèves interactions avec des inconnus peuvent apporter du bien-être. Au lieu de poser des questions à votre interlocuteur, qui laisseront sûrement peu de place à des réponses approfondies, il est préférable de faire une remarque sur un de ses vêtements, son chien ou autre.

Vox le rappelle, pour tirer le meilleur parti du bavardage et faire passer la conversation à un niveau supérieur, il faut une écoute active, c’est-à-dire s’intéresser réellement aux réponses de son interlocuteur et rebondir sur celles-ci. Plus vous êtes curieux des expériences ou des perspectives d’une autre personne, plus l’autre partie sera intéressée par la poursuite de la conversation, explique Adam Smiley Poswolsky, expert en appartenance au monde du travail.
En cas de blanc, d’ennui ou de sujet délicat, vous pouvez poser une question au hasard pour tenter de réorienter la conversation. Par contre, si vous sentez que cette dernière ne mène à rien après quelques échanges, n’ayez pas peur de vous éclipser. Il faut que les deux interlocuteurs soient motivés pour qu’une conversation se déroule bien. «Les petites conversations sont ce que l’on en fait», conclut Vox.

Avoir un meilleur ami au travail, un atout pour votre carrière
Les employés qui en ont un se déclarent plus satisfaits de leur emploi que les autres. Au sujet des amitiés au travail, il faut privilégier la qualité à la quantité. Comme l’avance Forbes, avoir un large cercle d’amis dans son milieu professionnel peut compliquer notre quotidien –par exemple, à cause de conflits d’intérêts potentiels. Cependant, il est tout de même bénéfique de nouer des amitiés avec ses collègues.

En fait, l’idéal serait d’avoir un «meilleur ami de travail». Cette dynamique permet d’obtenir le mélange parfait entre soutien, compréhension, et contribution positive à l’évolution de sa carrière. Cet ami peut aider à surmonter le syndrome de l’imposteur.

Une étude publiée en 2019 a révélé que ce phénomène psychologique, par lequel les individus doutent de leurs capacités et compétences, touchait un large éventail de personnes. Le syndrome est souvent associé à la dépression et l’anxiété. «Le sentiment de ne pas être à sa place parmi ses collègues peut nuire considérablement aux performances et à la satisfaction au travail, et conduire à l’épuisement professionnel», précise Forbes.

Un confident peut contribuer à combattre ces sentiments négatifs en offrant un espace de soutien et de communication. À l’écoute, il peut détecter les signes alarmants de votre santé émotionnelle. Le fait d’avoir un allié fiable et empathique à vos côtés renforce également votre confiance en vous.

Il contribue à votre satisfaction au travail
Des données récentes, publiées par l’entreprise de recherche en ressources humaines Gallup, montrent que les employés qui ont un ami au travail se déclarent plus satisfaits de leur emploi. Cela se ressent surtout lors de périodes de perturbations, comme pendant la pandémie de Covid-19.

En 2020, la présence d’un ami dans son cercle professionnel se traduisait par une augmentation de 6% de la satisfaction au travail. Pour ceux qui n’ont pas ce genre de relation, les données reflètent une baisse de la satisfaction professionnelle. Avoir un «meilleur ami de travail», c’est, quelque part, une stratégie de carrière. «Qu’il s’agisse d’atténuer les effets du syndrome de l’imposteur ou d’améliorer considérablement la satisfaction au travail en période de changements, la relation avec un collègue peut être votre arme secrète sur le lieu de travail», conclut Forbes.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -