Droit d’être syndiqué : la CTSP manifeste devant le siège du ministère du Travail

Les dirigeants de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) ont organisé, lundi; devant les locaux du ministère du Travail une manifestation afin d’attirer l’attention des autorités sur le fait qu’un certain nombre d’employés de l’hôtel Oberoi, situé au Nord, auraient subi des pressions pour qu’ils ne soient pas syndiqués.

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Dans une déclaration à la presse, le président de la CTSP, Reaz Chuttoo, a affirmé que plusieurs de ces employés ont été convoqués devant un comité disciplinaire alors que d’autres ont été licenciés. Il a souligné que cette manifestation a été organisée devant le ministère du Travail un 27 décembre « car la confédération a recherché à plusieurs reprises le soutien du ministère pour leur intervention ».

Les officiers dudit ministère sont intervenus mais rien n’a changé, a-t-il dit. « Ce qui se passe là-bas est inacceptable et, d’autre part, ce qui se passe chez Metro Express est du jamais-vu. Nous avons eu une réunion avec le ministère du Travail et leur HR Manager, là encore rien n’a changé », a affirmé le président de la CTSP.

Pour la secrétaire générale de cette confédération syndicale, Jane Ragoo, la loi devrait protéger les travailleurs. « Un travailleur a le droit de se joindre à un syndicat pour protéger ses droits, surtout dans le secteur privé. Contrairement aux fonctionnaires qui voient leurs conditions de services s’améliorer chaque cinq ans, les travailleurs du secteur privé doivent se joindre à un syndicat pour pouvoir conclure des accords collectifs et améliorer leurs conditions de travail. C’est pourquoi les employés de l’hôtel Oberoi ont adhéré à la Private Enterprise Employees Union, qui est un affilié de la CTSP », a-t-elle déclaré.

Le gouvernement a accordé un soutien financier à l’hôtellerie durant la période de confinement. « À partir du mois d’octobre avec l’ouverture des frontières, la direction a commencé à faire savoir que tous ceux qui font partie de ce syndicat seront mis à la porte », a déclaré Jane Ragoo. La direction n’a pas souhaité réagir aux propos. Elle a affirmé que certains employés de Metro Express Ltd ont subi le même sort.

Les dirigeants de la CTSP comptent maintenir la pression sur Metro Express si rien ne change dans les jours à venir. Ils affirment qu’une cinquantaine de travailleurs qui avaient intégré la CTSP se sont retirés comme membres de peur de perdre leur emploi comme quatre de leurs collègues. Le président de la CTSP a ainsi signifié son intention de distribuer des tracts aux passagers de Metro Express pour faire savoir ce qui se passe concernant les conditions de travail des employés de la compagnie. « Na pa badinn ek CTSP, nou pa atase ek personn. Si bizin fer li nou pou fer li », a-t-il prévenu.

Du côté de la direction de Metro Express, on insiste sur le fait qu’il n’y a jamais eu de répression de ceux qui veulent se faire syndiquer. Les quatre employés dont leur contrat de travail n’a pas été renouvelé avaient été soumis à un exercice d’évaluation de leurs performances.

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