Jours de pluie – Ramdass Ellayah (MPSSU) : « Rattraper le retard sans causer de frustration »

Le remaniement du calendrier scolaire en vue de rattraper le retard causé par les 12 jours de congé forcé en raison des pluies torrentielles fait des mécontents dans le milieu éducatif. Ramdass Ellayah, manager des collèges Bhujoharry et président de la Mauritius Private Secondary School Union (MPSSU), suggère une approche plus souple et surtout, la mise en place d’un système numérique efficace pour l’avenir.

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Le rattrapage des jours perdus ne devrait pas se faire dans un climat d’amertume et de frustration. Tel est l’avis de Ramdass Ellayah qui propose une formule alternative à celle du ministère de l’Éducation, pour atteindre cet objectif. D’abord, il suggère de maintenir les trois jours supplémentaires à la fin du premier trimestre, comme l’ont déjà décidé les autorités. Soit, aller en vacances le 5 avril au lieu du 31 mars.

En revanche, au deuxième trimestre, le ministère de l’Éducation a décidé que les cours auront lieu du 17 avril au 14 juillet, soit le même que le calendrier initial. En revanche, les vacances du deuxième trimestre seront réduites d’une semaine. La rentrée du troisième trimestre est ainsi prévue le 7 août au lieu du 14. Le troisième trimestre se terminera le 31 octobre pour le primaire et le 3 novembre pour le secondaire.

Ramdass Ellayah estime pour sa part que pour mieux équilibrer les trimestres, il serait préférable d’étendre le deuxième trimestre d’une semaine, soit terminer le 21 juillet au lieu du 14. Toutefois, un Mid-Term Break de deux jours successifs, idéalement un jeudi et un vendredi, devrait permettre aux étudiants et aux enseignants de souffler. Ainsi, il y aurait plus de temps de faire le rattrapage au deuxième trimestre au lieu d’attendre la veille des examens, au troisième trimestre.

De même, il faut aussi prendre en considération que les enseignants ont assuré des jours en ligne, pendant le congé forcé et cela leur permettrait d’aller en vacances plus tôt au troisième trimestre.

Mais le plus important, ajoute le manager des collèges Bhujoharry et président de la MPSSU, c’est qu’il faut prendre les dispositions nécessaires pour l’avenir. « Le Covid-19 a radicalement changé le concept d’éducation traditionnelle. De nos jours, il y a la révolution de l’éducation en ligne. C’est une nouvelle ère de l’éducation. La question n’est plus de savoir si nous devons favoriser l’intégration pédagogique des technologies numériques, mais plutôt qu’a-t-on fait depuis pour améliorer le système? Comment pouvons-nous tous y contribuer afin d’assurer un déploiement efficient dans l’ensemble de notre système éducatif, de façon équitable ? » se demande-t-il.

La question est d’autant plus pertinente, dit-il, qu’avec le changement climatique, les pluies torrentielles et autres perturbations météorologiques deviendront plus fréquentes. « D’ailleurs, nous en avons déjà fait l’expérience cette année ; l’apprentissage en ligne est l’avenir de l’éducation et nous devrons nous y mettre en 2024. Bien que cela puisse être une démarche positive, cela impose une organisation à toute épreuve. Pour commencer, le ministère doit élaborer un plan d’action numérique, préconisant un système standardisé », fait-il encore comprendre.

Le manager suggère ainsi la mise en place d’une plateforme standardisée, avec les mêmes facilités et équipements pour tous. Il cite en exemple, Google Classroom, Moodle et Blackboard, entre autres. « Cette démarche favoriserait ainsi une communication sécurisée entre les familles, l’école et les étudiants, et plus précisément mettant à la disposition des enseignants des outils pédagogiques afin que chacun adopte à son rythme de nouvelles habitudes : forum, manuel numérique, blog, cahier de texte numérique, Podcast, fiches de révision, etc », poursuit Ramdass Ellayah.

De même, ajoute-t-il, élèves, parents, professeurs, personnel administratif, pourront accéder à ces espaces numériques de travail depuis n’importe quel matériel connecté à internet. Durant les perturbations climatiques, les étudiants, pédagogues et parents pourront facilement faire basculer le travail scolaire sur cette plateforme numérique, le temps d’une connexion internet.

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