Les trois jeunes membres de Fridays For Future, à savoir Anesh Mungur, Soufyaan Timol et Mariam Sandooyea, ont protesté en ligne vendredi après-midi contre l’Offshore Petroleum Bill. Malgré la sourde oreille sur leurs protestations précédentes sur le même projet de loi, ces militants ne veulent pas que nos eaux soient exploitées pour le pétrole. Ils demandent au gouvernement de mettre l’accent sur l’environnement, et non sur les profits.
« Ce projet de loi a des effets sur notre environnement, la vie marine et contribue beaucoup au changement climatique. Il faut que le gouvernement donne la priorité à l’environnement et non à l’économie », a soutenu Anesh Mungur. Ce dernier a fait ressortir que son équipe a organisé des manifestations contre ce projet de loi à plusieurs reprises, mais regrette qu’aucune action n’ait été vue de la part du gouvernement. « Nous avons aussi écrit plusieurs lettres au gouvernement. De plus, nous avons mis en ligne plusieurs documents pour informer les gens sur le projet de loi. Mais le gouvernement ne reconnaît pas notre voix », déplore le jeune élève.
Depuis que ce projet de loi a été présenté à l’Assemblée nationale, Anesh Mungur avoue que son équipe n’en comprenait pas la raison. Mais une fois éclairés sur le sujet, il souligne que son équipe et d’autres militants ont multiplié les démarches pour lutter contre ce projet de loi. « Nous avons fait beaucoup de recherches pour communiquer aux gens. Nous avons contacté Greta Thunberg en Suède pour qu’elle puisse faire les gens prendre conscience de ce projet de loi qui a des effets sur notre petite île », poursuit-il.
Dans ce même chapitre, il dit que les trois jeunes de Fridays For Future ont manifesté régulièrement. De plus, il soutient que la BBC avait interviewé l’équipe de Fridays For Future sur l’Offshore Petroleum Bill. « Nous sommes contents qu’au moins le travail que nous effectuons est reconnu », dit-il.
Mais la voix de Fridays For Future semble être difficile à se faire entendre. Anesh Mungur est d’avis que les Mauriciens sont conscients des dangers qui menacent l’environnement local. A ce sujet, il cite la solidarité des Mauriciens suite au naufrage du MV Wakashio. Toutefois, il déplore qu’une fois l’épisode de Wakashio terminé, personne ne parle du naufrage, ni des problèmes environnementaux. Il demande aussi que la mentalité mauricienne change et soit plus respectueuse de l’environnement.
Pour lui, le Mauricien ne peut pas uniquement exprimer sa solidarité lorsqu’il y a une catastrophe, et rester les bras croisés lorsqu’un projet de loi pourrait avoir des effets catastrophiques sur l’environnement. Le militant croit que les Mauriciens n’ont pas suffisamment affiché leur opposition à l’Offshore Petroleum Bill car « ils n’ont pas été consultés » par le gouvernement. Ce projet de loi, dit-il, aurait dû être présenté aux citoyens pour plus d’informations et de transparence. Il demande aux Mauriciens d’être plus « conscients au changement climatique et à l’environnement ».
Maintenant que le projet de loi est voté, Fridays For Future continuera à manifester et écrire des pétitions pour lutter pour la justice sociale et environnementale. Par ailleurs, il regrette aussi que l’équipe ne compte que trois jeunes. « Nous essayons de convaincre les jeunes de rejoindre notre mouvement. Malgré nos invitations, nous voyons très peu de réponses », dit Anesh Mungur. Cette hésitation, explique-t-il, est due au fait que le changement climatique n’est pas une priorité dans les écoles. Par rapport aux autres, il soutient que l’équipe effectue ses propres recherches sur le changement climatique.
En 2021, l’équipe de Fridays For Future a eu de la peine à organiser des manifestations à cause des restrictions sanitaires. Mais une fois que les restrictions seront assouplies, elle prévoit une grande manifestation.