PTr : « Le meeting du 1er Mai sera une mini-élection»

Ramgoolam: « Aujourd’hui, tout ce qui a été fait par les tribuns au moment de l’accession de Maurice à l’indépendance a disparu»

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Le Parti Travailliste (PTr) a donné hier le coup d’envoi de la mobilisation en vue du meeting du 1er mai, prévu à Port-Louis, lors de la réunion des activistes et du comité exécutif du parti, se déroulant à Ébène. Une première réunion conjointe PTr-MMM-PMSD est prévue lundi à Mahébourg sous la présidence de Ritesh Ramful. D’autres réunions suivront dans différentes régions du pays afin d’organiser le déplacement des sympathisants dans la capitale. « Ce meeting sera une mini-élection », a déclaré le président du PTr, Patrick Assirvaden.

Les activistes rouges s’étaient déplacés en nombre hier à Ébène, non seulement pour obtenir des nouvelles fraîches concernant la santé de l’alliance Ptr-MMM-PMSD, mais aussi pour entendre le leader de leur parti. Navin Ramgoolam et Patrick Assirvaden ont tour à tour souligné que les trois dirigeants de l’alliance de l’opposition seront présents au meeting du 1er mai. Avant de lancer un appel aux sympathisants de toutes les circonscriptions pour que ceux-ci se déplacent en force à Port-Louis.

Dans son message adressé aux activistes, Navin Ramgoolam a insisté sur le fait que l’alliance de l’opposition représente « l’avenir des enfants d’aujourd’hui ». Il a ensuite retracé l’histoire du PTr, en évoquant le meeting organisé à l’initiative de Maurice Curé le 1er mai 1936. « C’était le 1er mai de la libération. Maurice Curé était la voix des sans-voix, qui étaient victimes de l’exploitation coloniale et des oligarques d’alors. Il avait milité pour la dignité humaine, pour la justice sociale et pour la liberté. Il a fallu toutefois attendre 1967, soit 31 ans plus tard, pour voir l’organisation des élections pour l’indépendance, et le 12 mars 1968 pour voir le pays accéder à l’indépendance », affirme-t-il.

À ce propos, il s’est appesanti sur le fait qu’il « ne faut pas croire que la Constitution du pays était le fait des Britanniques; ce n’est pas vrai ». Ajoutant que le Pr de Smith avait eu des consultations avec les représentants de tous les partis. Navin Ramgoolam avance que tenant en compte la frayeur qui prévalait dans le pays, une partie de la population avait alors souhaité que le commissaire de police soit nommé par les Britanniques. « Ce que le PTr avait refusé, parce que nous ne pouvions pas être indépendants et laisser la police entre les mains des Anglais », dit-il.

C’est ainsi que, « voyant la peur qui régnait à travers le pays, et qui était de nature communale, par une section de la population, sir Seewoosagur Ramgoolam, « dans sa sagesse, avait décidé de mettre le commissaire de police dans la Constitution ». Il ajoute que « Maurice est le seul pays du Commonwealth dont le poste de commissaire de police est garanti dans la Constitution ». Ainsi, le Premier ministre ne pouvait pas ordonner au commissaire de police d’arrêter telle ou telle personne, ajoute-t-il encore.

« Aujourd’hui, tout ce qui a été fait par les tribuns au moment de l’accession de l’île à l’indépendance a disparu. Nous avons perdu notre liberté, la démocratie est en danger, l’unité nationale est menacée. Même la manière d’organiser les élections est menacée. C’est la raison pour laquelle je dis que les prochaines élections seront une deuxième élection pour l’indépendance du pays, pour permettre à la population de mieux vivre », a poursuivi le leader des travaillistes. « C’est pourquoi je considère que les élections seront aussi importantes que celle de l’indépendance. » Il a par ailleurs estime qu’il existe un risque que le téléphone mobile soit utilisé « pour truquer les élections ».

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